1281421/06/1985POITIERS
500 personnes pour les pessimistes…un demi-millier pour les optimistes
L’Union départementale CGT organisait hier un rassemblement pour évoquer, dans la rue, plusieurs thèmes, l’emploi, le pouvoir d’achat, la liberté et la protection sociale.
Une manifestation réunissait environ 500 personnes (presque le double selon les organisateurs) qui se retrouvaient, dans un premier temps promenade des Cours, avant de monter en ville, pour conclure par un dépôt de motion auprès du directeur de cabinet du préfet de région, M. Salles, à la préfecture.
« Holé... lélé, holà là... à la CGT on ne baisse pas les bras ! ». C’était l’un des refrains entonnés au cours de la marche plutôt bon enfant, au cours de laquelle les manifestants reprenaient des slogans un peu plus sérieux d’un coin d’une rue à l’autre. Essentiellement des fonctionnaires ou assimilés prenaient part à cette marche, jusqu’à la prise de parole, place de la préfecture, de Michel Diot, secrétaire de l’Union départementale de la CGT.
Une prise de parole quelquefois fastidieuse, dont voici l'essentiel :
« La baisse du pouvoir d’achat n’épargne personne, aucune catégorie de salariés, aucun secteur de notre économie. M. Gattaz voudrait voir encore baisser le SMIC. Pendant ce temps-là, les entreprises que l’on voudrait faire croire en difficulté se portent bien. Les profits sont de plus en plus élevés.
Mais où passent donc ces profits, puisqu’ils ne sont pas réinvestis pour le développement de notre économie nationale.
Eh bien tout simplement les capitalistes s’en servent pour spéculer, pour exporter, pour rechercher encore d’autres profits plus importants à l’extérieur des frontières françaises.
Il faudrait que nous, les ouvriers et les employés du secteur privé, public ou nationalisé, nous trouvions logique de voir s’exporter toutes nos richesses et nos connaissances, que l’on ne fabrique plus ni vêtements, ni automobiles, ni acier, ni bateaux ; qu’il y aurait une fatalité à cette crise de la société capitaliste. Faut-il que la CGT laisse faire une pareille opération de démolition ? Faut-il que la CGT se taise face à cette casse industrielle, à ce gâchis humain ?
Nous voulons que la France soit un pays d’avenir et de libertés. Aujourd’hui, la jeunesse est en droit de nous demander des comptes. Quelles perspectives pour un jeune qui va quitter l’école à la fin du mois de juin ? Que lui offre-t-on sur le marché du travail ? Des TUC, sans formation, sans avenir, sous-rémunérés...
La santé et la protection sociale sont au centre de nos préoccupations journalières, la CGT est prête à mener toutes les luttes nécessaires avec les travailleurs, non seulement pour préserver des acquis, mais aussi pour avoir le droit et la possibilité à chacun des salariés de pouvoir se soigner, et contraindre les entreprises à financer la prévention des accidents du travail, refuser une médecine à deux vitesses, celle des pauvres et celle des riches. Voilà la lutte de la CGT... ».
Photos : La manifestation
le 15/03/2024 à 09:36
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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