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Après avoir été reçue par le préfet de Région lundi dernier (...), une délégation des salariés de Tesro conduite par la CGT a été reçue hier par le P-DG de l’entreprise, M. Brun.

« Vous vous étiez engagé, a écrit hier la CGT au préfet, à tout faire pour que les salariés puissent percevoir à la fin de cette semaine les rémunérations des mois de juin, juillet, ainsi que le paiement des congés annuels et à débattre prochainement des formes d’avenir de l’entreprise avec les parties concernées ».

Or, M. Brun, indique la CGT dans son courrier, « a déclaré ne pouvoir régler que l’intégralité de la paie de juin, le 22 juillet, qu’il n’y avait aucun engagement en ce qui concerne les règlements de juillet et des congés annuels, tout dépendant de la vente des caravanes pendant la période des congés. Au cours de cette entrevue, il est apparu que vos informations fournies le 15 juillet et celles données par le P-DG., à l’occasion de cet entretien, sont contradictoires ».

Refusant « que les salariés soient considérés comme une balle de tennis » et « souhaitant connaître la vérité sur le devenir de l’entreprise et la réalité des démarches entreprises », la CGT demande « l’organisation dans les délais les plus brefs d’une table ronde à laquelle participeraient les pouvoirs publics, les banques, l’Inspection du Travail, le P-DG de l’entreprise et la CGT ».

Par ailleurs, le conseil d’administration de Tesro s’est réuni hier. M. Brun a indiqué à la délégation que le conseil se refuse à un dépôt de bilan et qu’il recherche une solution pour la continuité de l’entreprise. Il a également déclaré que la reprise de l’activité dépend aussi de l’acceptation d’un plan de licenciement de vingt-quatre personnes.

« Néanmoins, note la CGT, le P-DG a souligné que si aucune solution concrète n’était trouvée d’ici la fin du mois d’août, un éventuel dépôt de bilan ne serait pas à exclure, d’autant qu’une partie des fournisseurs a repris possession de matériel livré et non payé (châssis, essieux, tôles, etc...) ».

Refusant tout licenciement et exigeant le règlement des salaires dus, la CGT « appelle les salariés à la plus grande vigilance et à répondre présent aux différentes formes d’actions que décidera la CGT pour permettre à Tesserault de vivre » : « Les jours qui viennent seront décisifs pour l’avenir », estime la CGT.