1284714/08/1985POITIERS
Le 9 août, le bureau du comité régional CGT a procédé à l’examen de la situation économique et sociale en Poitou-Charentes avant d’envisager « les moyens de la continuité de l’action syndicale en cette période ».
« Les problèmes de l’emploi et du pouvoir d’achat nécessitent de plus en plus des réactions et des actions construites et opiniâtres...
Et le comité de citer :
- Les 450 demandes de licenciement déposées le 9 août par la direction Peugeot de La Rochelle et la légitime inquiétude quant au devenir de cette unité de production.
- La mise en règlement judiciaire de la Chaînette décidée le 8 août par le tribunal de Bressuire.
- Le rachat de l’usine Rovator par des industriels danois, le chômage partiel dans cette entreprise et le projet de licenciement collectif massif.
- La demande de licenciement de 230 travailleurs de la SSCM et le projet de suppression de l’unité de production de Surgères.
- Les situations non réglées et extrêmement difficiles pour les travailleurs de chez Dufour (La Rochelle), Tesro (Poitiers) et Moreau (Angoulême) où l’on compte désormais dix-huit mois d’occupation de l’usine.
« Il y a là autant de raisons de développer l’action syndicale, tout en saluant le courage des salariés de nos localités qui, vacances ou non, sont bien décidés à ne pas se laisser faire.
« Comment, aujourd’hui, ne pas leur dire que cette avalanche de catastrophes, ces casses d’usines sont programmées dans le temps par une politique gouvernementale et industrielle des plus destructrices...
« De 1983 à 1989, les objectifs patronaux et gouvernementaux (publiés en janvier par l’INSEE) laissent prévoir la suppression de 11.600 emplois industriels en Poitou-Charentes.
« Si cette sinistre vérité n’était rappelée, les travailleurs risqueraient de se battre contre les moulins de la soi-disant fatalité. Que ce soit à La Rochelle, à Parthenay, à Loudun et à Surgères, les responsabilités du CNPF et du gouvernement doivent être clairement situées et combattues.
« Dans le même temps, poursuit la CGT, le recours aux fonds des ASSEDIC se multiplient. Alors que les mêmes s’en prennent au régime de l’UNEDIC.
La CGT « s’honore d’être la seule centrale syndicale à ne pas avoir signé, en juillet, le mauvais accord qui va frapper au porte-monnaie les salariés et encourager les licenciements.
« Le comité régional appelle ses organisations et ses militants à redoubler de présence auprès des salariés en difficulté tout en préparant avec eux les indispensables ripostes ».
le 15/03/2024 à 12:03
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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