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Après la reprise de l’usine Howard-Rotavator de Loudun par le groupe danois TT Agro, des négociations se sont ouvertes entre les partenaires sociaux. La CFDT, majoritaire dans l'entreprise, les estime suffisamment avancées pour en faire aujourd’hui un premier bilan sur le plan de l’emploi :

« Pour ce qui concerne la production, la diversification, les marchés nouveaux, il est trop tôt pour tirer des conclusions. La politique du groupe pourrait s’inscrire, par exemple, dans le contexte du rattachement de l’Espagne (plus grand vignoble du monde) et du Portugal au Marché commun.

La CFDT aura pour souci constant de suivre la restructuration économique. Il n’est plus possible d’attendre les licenciements, les reprises, les liquidations et le plus souvent réagir quand nous ne pouvons plus rien faire... ».

Pour ce qui concerne l’emploi, 60 licenciements étaient annoncés, rappelle le syndicat, sur un effectif de 370 personnes.

« Les négociations ont fait évoluer le plan de la manière suivante : 21 personnes partiraient dans le cadre d’une convention avec le Fonds national de l’emploi, tandis que 25 autres ayant des projets personnels sont d’accord pour partir en touchant une prime qui s’ajouterait aux indemnités de licenciement (il s’agit de salariés proches de la pré-retraite disposant d’une petite exploitation agricole, ou encore partant en formation).

Il y a donc 14 emplois à sauver. Pour ceux-ci, la CFDT proposera aux salariés de se prononcer dès le début de la semaine prochaine, sur une réduction du temps de travail de 38 h 30 à 37 h, avec perte de salaire dont le montant et l’étalement dans le temps seraient négociés. Selon l’aménagement qui suivra, cette solution doit maintenir de 7 à 10 emplois ».

Le syndicat précise encore : « Nous étudions actuellement les nouveaux contrats emploi-formation-production et les possibilités de temps partiel.

Enfin, si nous estimons que nous pouvons gagner aujourd’hui, il faut aussi préparer l’avenir. Les produits actuels sont bons. La modernisation des machines va très certainement se poursuivre, le montant des investissement prévus dans le transfert le permettent en partie. Il nous faut donc être vigilants ».