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La CFDT de Poitou-Charentes a un nouveau secrétaire régional en la personne de M. France Joubert, 40 ans, qui était permanent pour la Vienne depuis un an. Il prend la succession de Pierre-Olivier Aubouin qui était issu, lui, des Deux-Sèvres et permanent CFDT depuis une dizaine d’années.

Professionnellement, France Joubert a l’expérience du public et du privé, du travail manuel comme de la formation : il fut d’abord animateur à l’école technique privée du Porteau à Poitiers, puis serrurier en usine durant trois ans, enfin animateur auprès de handicapés dans un centre d’aide par le travail. Militant depuis 1967, il est bien connu « sur le terrain » comme dans les institutions, y compris au niveau régional puisqu’il est membre du comité économique et social du Poitou-Charentes.

Il ne va pas découvrir non plus la dimension régionale de l’action syndicale, puisqu’il appartient à la commission exécutive régionale de la CFDT depuis 1978. Sa prise de fonction au 1^er septembre coïncide avec une rentrée dont on reconnaît à la CFDT qu’elle est difficile. Mais autour de ses permanents (six postes et demi en Poitou-Charentes) l’organisation a constitué « une équipe régionale qui saura faire face et mener à bien les orientations arrêtées pour trois ans au congrès de La Rochelle ». Faire face sur le terrain aux difficultés qui persistent, et au plan institutionnel développer « un syndicalisme de propositions qui réponde aux évolutions et notamment à l’émergence des métiers nouveaux ».

S’agissant des propositions, nous reviendrons dans une prochaine édition sur les appréciations que porte la CFDT sur les orientations budgétaires du conseil régional et les rapports examinés ces jours-ci par le comité économique et social. Sur le terrain des entreprises, les principales préoccupations concernent Peugeot à La Rochelle, La Chaînette à Parthenay où la CFDT qualifie “d'inadmissible” le comportement du syndic qui va demander la liquidation des biens ; Ranger à Montmorillon qui perdrait au profit de LAFA à Aurillac la fabrication des buffets ; la SAFT « où il faut penser tout de suite à l’avenir, au développement de la pile au lithium et à la formation des gens » ; enfin Rotavator à Loudun où le personnel se prononce jusqu’à aujourd'hui sur une réduction du temps de travail qui limiterait les licenciements.

Photo : France Joubert