1288803/10/1985POITIERS
Le mouvement de grève, parti de la base des « roulants », mécontents d’être considérés comme de mauvais élèves pris en faute, aura paralysé la France durant deux jours. Jusqu’à ce que la direction, qui semble-t-il, avait agi avec maladresse dans cette affaire, revienne sur sa position. Etonnée de l’ampleur de la réaction du personnel, en dehors des thèmes habituels de mobilisation (les salaires, l’emploi, etc) et en marge des organisations syndicales qui ont dû, cette fois, prendre le train en marche.
Déjà mardi soir, au plan national, les négociations menées avaient fait table-rase de l’idée « d’interrogatoire », qui heurtait profondément les agents de conduite. Ces professionnels refusent d’être ainsi présentés comme les responsables des catastrophes de l’été. On se reverra le 18 octobre pour mettre au point en commun une actualisation des connaissances, plus respectable dans la forme.
A Poitiers, réunis hier matin au dépôt, les roulants ont discuté de cette évolution : par 34 voix contre 20 ils l’ont jugée positive et ont donc voté la reprise du travail pour hier soir mercredi, à 20 heures. Tout en restant mobilisés dans l’attente de la réunion du 18.
Dans un communiqué, l’Union départementale CFDT note de son côté avec « satisfaction le recul de la direction sur le contrôle des connaissances qu’elle voulait imposer aux agents SNCF ». Et de demander : l’amélioration des conditions de travail, la formation et un contrôle qui ne soit pas coercitif, la mise en place d’un second agent de conduite.
Photo : Les roulants réunis hier matin au dépôt
le 20/03/2024 à 10:36
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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