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Pour la CGT, la célébration du quarantième anniversaire ne doit pas être seulement l’occasion de « faire oublier les coups qui ont été portés (et ceux qui sont en préparation) à cette grande conquête de la classe ouvrière ».

Parmi les assaillants de cette « forteresse » que constitue encore la Sécurité sociale, le patronat et le gouvernement (y compris l’actuel) sont logés à la même enseigne : « Le gouvernement applique à la Sécurité sociale la stratégie du CNPF mise en œuvre de manière plus abrupte pour l’assurance-chômage, et qui a été avalisée en juillet par les autres organisations syndicales. Un système à deux vitesses où les salariés qui sont les victimes, seront les payeurs ».

Les « oublis » par les employeurs de régler les cotisations URSSAF ne sont pas oubliés par la CGT, qui estime que 30 % au moins des restes à recouvrer (24 milliards de centimes dans la Vienne) pourraient être récupérés.

Autre cible : les charges indues et le désengagement de l’État avec par exemple les dépenses extra-hospitalières pour les malades mentaux, précédemment financées par le budget de l’État.

La CGT trouve également dans le chômage et la baisse du pouvoir d’achat un manque à gagner pour la Sécu, mais elle ne se borne pas une critique exclusive. Elle propose ses solutions d’amélioration des remboursements et parallèlement du financement. Sur ce dernier point, la CGT imagine la modulation des cotisations selon les entreprises ; la création pour les revenus du capital de cotisations de même niveau que celles acquittées par les salariés ; la révision des règles de compensation pour que les régimes de non-salariés s’équilibrent eux-mêmes ; l’astreinte au patronat d’alimenter un fonds spécial destiné à combler les dettes patronales ; l’assainissement de la gestion des fonds afin qu’ils soient exclusivement utilisés à améliorer le service rendu à la population.