1289104/10/1985POITIERS
L’Union régionale CFDT a passé au crible les comptes de cette institution quadragénaire, qu’il « importe de démystifier ».
Après avoir rappelé les résultats financiers de la SS (excédent de 16,6 milliards de francs en 84, déficit de 1,5 milliard en 85) et les prévisions pour 86 (déficit d'environ 20 millards) la CFDT met l’accent sur les comptes globaux de la Sécurité sociale, alors que les chiffres présentés plus haut (et qui ont pourtant un caractère officiel) sont seulement ceux du régime général) lequel ne représente que 75 % de l’ensemble.
La centrale syndicale se déclare sensible au problème, selon elle passé sous silence, des transferts du régime général vers les autres, soit pour 85,38 milliards. La CFDT dit « mystification » lorsque l’attention de l’opinion publique est attirée sur l’abandon du 1 % d’impôt solidarité, sans commune mesure avec la ponction de 38 milliards effectuée au détriment des bénéficiaires du régime général.
D’autre part, elle réclame la mise en place de « lieux éclatés de protection sociale » et l’instauration de rapports plus étroits avec les associations, les partenaires, aux fins du rapprochement des usagers eux-mêmes. L’utilisation des moyens modernes d’information (le Minitel notamment) doit permettre ce renforcement des liens et du dialogue.
Cette célébration du quarantième anniversaire est aussi l’occasion pour la CFDT, de retracer l’historique de la protection sociale en France et l’évolution de la structure des prestations. Par exemple, si par rapport à 1960, la part santé est restée aux alentours de 35 %, par contre en vingt ans la tranche « maternité-famille » est passée de 29,4 % à 14,6 %, celle de « vieillesse-décès-survie » de 35,1 % à 42,7 % et surtout celle de « chômage-réadaptation professionnelle » de 1,3 % à 7 %.
le 20/03/2024 à 10:48
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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