1289204/10/1985POITIERS
L’Union départementale FO rappelle que la classe ouvrière fut à l’initiative de la protection sociale, et elle exige de l’État que « l’institution reste l’affaire des salariés afin de demeurer cet extraordinaire instrument de solidarité et de protection ».
Pour FO, « la Sécurité sociale n’appartient pas à l’État. A 40 ans, elle est majeure et son « tuteur » ne se conduit pas bien.
Il y a eu les fameuses élections où une très nette majorité d’assurés sociaux a approuvé l’action de Force Ouvrière, qui ajoute : Il ne semble pas que le résultat des élections ait été apprécié de tous. Depuis on ignore, on court-circuite les élus. Est-cela la démocratie ? Les administrateurs FO des caisses nationales, régionales et départementales sont des gestionnaires sérieux. Ils veulent l’être car il s’agit des cotisations des salariés, des familles, des retraités et du devenir de leurs prestations. Les problèmes financiers ne datent pas d’aujourd'hui ni de 1981 ».
Et le syndicat d’analyser : « Depuis 40 ans, les dépenses progressent plus vite que les recettes et l’État impose au régime général des charges injustifiées. Or on sait la place que la Sécurité sociale tient dans les familles. On sait aussi, malheureusement, que les soucis des travailleurs sont très présents : le chômage est loin d’être endigué malgré les promesses, le problème de l’indemnisation des chômeurs demeure préoccupant, la situation économique se dégrade de plus en plus, le plan de rigueur porte durement atteinte au pouvoir d’achat des salariés.
« Dans de telles conditions. les manifestations du 40e anniversaire sont l’occasion pour les administrateurs Force Ouvrière d’affirmer leurs orientations et leurs positions en matière de Sécurité sociale ».
Il soulignent « la gravité des problèmes qui se posent et en particulier celui du vote des budgets de fonctionnement des organismes pour l’année 1986. Ils ne souscriront à ces budgets que si ceux-ci permettent d’assurer au moins le maintien des acquis, en améliorant le service rendu aux assurés, sans oublier le respect des engagements conventionnels à l’égard des personnels des caisses, pour lesquels une application loyale de leur convention collective est indispensable ».
le 20/03/2024 à 10:53
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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