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Pour le syndicat CGT, la direction de Ranger veut, par ses récentes déclarations, apaiser des inquiétudes qui se font de plus en plus jour.

Dans un communiqué, la CGT se demande : « Comment pourrait-il en être autrement, lorsque l’on constate que le chômage partiel est engagé pour les personnels de bureau et de l’entretien depuis le 30 septembre, à raison de huit heures par semaine ; que le personnel de production effectuera sept heures de chômage partiel à compter du 11 octobre.

« La direction prévoit de revoir en baisse sa cotisation aux différentes actions sociales (transport, restaurant, œuvres sociales...). Des mutations éventuelles seront proposées aux personnels via la production ; les travaux d'entretien, alors qu’il y a en place une équipe, seront effectués par des entreprises extérieures. Les rebuts, les chutes, sont de plus en plus importants, plusieurs centaines de mètres cubes. Une équipe de deux personnes est employée exclusivement à réparer les meubles détériorés ou incomplets pendant la fabrication (chant, panneaux, placage...).

« Cette situation n’est pas saine, la direction ne répond pas aux interrogations des salariés : quelles garanties d’avenir ? quelle production ? quelle est la réalité de la gestion ? quels sont les engagements quant aux marchés ? Y-a-t-il un véritable réseau commercial ?

« L’axe principal visé par la direction est d'introduire à tout prix la flexibilité. Celle-ci, dans le compte rendu du CE tenu le 23 septembre, déclare : « La rentabilité de l’entreprise passe par la flexibilité des horaires... ».

« Comment, de ce fait, comme le souhaite le vice-président du groupe Pinault, peut-il dire à la presse : « Il faut reconquérir le marché, il faut aussi et surtout que le personnel retrouve le moral, croit en son usine et son avenir... ».

« Les salariés de chez Ranger n’ont pas par habitude de croire aux miroirs « aux alouettes ». Pas question de ne pas réagir, avec la CGT nous entendons connaître la réalité de l’entreprise et notre avenir. Nous appelons les salariés à la vigilance la plus grande, à ne pas tomber dans l’attentisme, trop de coups ont été portés à l’entreprise, à l’emploi, aux salaires.

« Nous vous invitons à participer à la journée d’action organisée par la CGT le 24 octobre. A la CGT, nous sommes persuadés que Ranger peut vivre et se développer. Encore faut-il que la direction, au lieu d’utiliser ses forces à justifier la casse, utilise celle-ci à la reconquête du marché national du meuble ».