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Par 16 voix contre 9, le conseil d’administration de la Caisse primaire d’assurance maladie a refusé le « budget de gestion administrative » qui lui était présenté.

Par opposition au budget « risques », qui finance les prestations sociales, le budget de gestion administrative est celui qui alimente le fonctionnement de la caisse : paiement du personnel, des matériels, des frais divers de gestion et des investissements. Un tel refus n’entraîne évidemment pas le blocage du fonctionnement de la Caisse primaire : si le conseil d’administration ne revient pas sur sa décision d’ici la fin de l’année, le budget sera arrêté par le ministère. Ce rejet peut s’interpréter « politiquement » comme une dénonciation de l’insuffisance de la marge d’augmentation des dépenses autorisées pour 1986 (un peu plus de 4 %).

La CFDT s’explique

Les représentants de la CFDT à la CPAM n’ont pas voté ce budget et s’en expliquent par deux raisons :

« C’est un budget qui est loin de permettre toutes les actions que nous voulons que la CPAM conduise dans l’intérêt des usagers.

« La CFDT ne peut plus cautionner les formidables transferts de charges qui grèvent le budget et empêchent ses élus de travailler dans de bonnes conditions, avec efficacité et réalisme... Suspendre la menace grave qui pèse sur la Sécurité sociale, éviter à tout prix un système minimum de soins doublé d’un système de soins payants, c’est revoir le financement ». Et la CFDT soutient trois axes pour cette révision : « Trouver une cotisation pour les entreprises qui produisent des richesses avec peu de main-d’œuvre, pour cesser de pénaliser les autres ; placer tous les régimes sur les mêmes principes de financement ; contribuer de manière proportionnelle à ses revenus (déplafonnement) ».