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Différentes mesures sont en cours d’application à l’usine ENERTEC de la Pointe-à-Miteau : il y aura chômage technique une semaine sur deux dans le secteur des compteurs triphasés (cela concerne 120 personnes) ; l’usine de fabrication sera entièrement fermée du 20 décembre au 6 janvier ; le temps de travail hebdomadaire passe de 37 à 36 heures et cette disposition est accompagnée de l’intégration de la prime individuelle dans le salaire ; le plan FNE est appliqué à 55 ans (20 à 30 personnes en feront l’objet).

Les sections syndicales CFDT des usines de Chasseneuil et de La Pointe-à-Miteau ont fait hier matin, aux côtés de France Joubert, secrétaire de l’Union départementale, une analyse complète de la situation et ont ensemble tiré un certain nombre d’enseignements et de propositions.

La CFDT représentative du personnel (75 % au CE de Chasseneuil et entre 55 et 60 % à La Pointe-à-Miteau) estime que l’entreprise ENERTEC (près de 1.200 personnes à Poitiers) n’est pas à l’abri de futures difficultés en fonction de ce que l’organisation syndicale qualifie d’imprévisions aussi bien au niveau de la commercialisation, de la fabrication, de la formation des salariés, etc.

Pour la CFDT, la conjoncture économique appelle l’action syndicale à s’orienter plus que jamais vers la participation (« être de plein pied dans l’entreprise, se sentir responsable, chercher des solutions »). Les propositions formulées s’inscrivent dans cet esprit : révision des cadences en fonction des critères actuels et ne plus laisser ce soin à l’ordinateur ; réexamen de la capitalisation d’heures sur la base d’une garantie d’un salaire mensuel et d’un salaire annuel ; assurer une formation plus importante pour les salariés en fonction de productions nouvelles ; développement de l’information et de la communication dans l’entreprise, etc.

Cette volonté « d’introduire la notion économique dans l’action syndicale », la CFDT l’a déjà démontré en acceptant une réduction du temps de travail, mesure qui a permis de sauver 105 emplois à Poitiers.