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Le budget du centre hospitalier pour 1986 doit être vôté ce vendredi par le conseil d’administration.

Selon le syndicat CGT, ce projet de budget, dont l’augmentation est limitée au taux directeur de 3,1 % est un mauvais projet, qui aura des conséquences néfastes pour le personnel, comme pour les usagers. Et il invite le public à manifester sa désapprobation auprès du conseil d’administration, directement ou par l’intermédiaire d’associations.

La CGT considère en effet que ce budget « va officialiser une médecine à deux étages » dans la mesure où certaines disciplines nouvelles doivent être « financées par les seuls usagers » (fécondation in vitro, chirurgie esthétique, médecine sportive).

En outre, pour financer d’autres créations (greffes de moelle, chirurgie infantile, service accueil-urgence), des réductions de crédits sont envisagées sur certains postes, et pourraient aller jusqu’à la fermeture de certaines unités pendant la période la moins active. « D’ailleurs, note la CGT, il arrive déjà que des malades soient redistribués, faute de personnel, dans des services qui ne les concernent pas ».

Par ailleurs, le nombre de « lits sociaux » de l’hôpital Pasteur dépendant du CHRU doit être réduit, et la maison de retraite de l’avenue de la Libération pourrait ne plus dépendre du CHRU courant 86 : la CGT s’inquiète dès lors du sort et du statut des personnels de ces établissements,

Au CHRU, « seulement 56 postes ont été attribués depuis 1981 », les non remplacements de congés sont programmés, et des départs en retraite ne sont pas non plus remplacés. Conséquence : « Nous n’avons jamais eu de plannings aussi mauvais. Quand on est en repos, on n’est jamais sûr de ne pas être rappelé. Comment s’étonner qu’il y ait eu l’an passé 130 arrêts de travail, et 140 accidents du travail ? ».

A l’augmentation de la charge de travail s’ajoute, toujours selon le syndicat, la difficulté d’obtenir certains matériels de soins. Tandis que le pouvoir d’achat a été amputé en un an de 1.985 F pour un agent hospitalier, et que la moyenne des 230 plus bas salaires n’est que de 5.150 F (d’où le « volontariat » pour faire des nuits et des week-end...).

La CGT votera donc contre ce budget « de régression et de déclin de l’hôpital public, plus encore que de rigueur... ».