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Un mouvement diversement suivi. Peu de grévistes dans le privé. Plus dans les administrations

La journée d’action CGT aura été diversement suivie à Châtellerault, des administrations où l’on aura parfois noté un nombre de grévistes relativement élevé, au privé où il s’avérait, d’après les premières estimations, relativement faible. A noter dans ce cadre que tout aura commencé ce jeudi matin en zone industrielle Nord, là où devaient se retrouver quelque 150 à 200 militants qui se rassemblaient autour des responsables de l’UL dont M. Levasseur, secrétaire. Après les discours, les uns et les autres allaient prendre place à bord d’un car et de voitures, une centaine se rendant, avec bannières, au rassemblement de Poitiers, parc de Blossac. Auparavant, avait eu lieu un passage en ville, alors qu’à la mairie, une trentaine de communaux étaient présents à la porte. Leur délégation devait un peu plus tard rencontrer M. Château, maire-adjoint, et lui remettre une lettre de revendications dont on pourra lire l’essentiel ci-dessous.

Concernant la grève elle-même, signalons qu’elle aura été très suivie à EDF ; là en effet, elle concernait 90 % du personnel, soit 59 employés dans la subdivision. Le courant devait être coupé de 9 h 45 à 10 h 10 sur la zone industrielle Nord, le Sanital et Cenon, cette mesure n’affectant pas l’ensemble du centre-ville. A noter que des piquets de gréve avaient été mis en place dès 20 h le mercredi, et ce jusqu’à 20 h le jeudi.

Chez les pompiers, la quasi totalité du personnel travaillant ce jeudi a arrêté le travail de 10 h à 12 h, puisque sur l’équipe, on notait 12 grévistes sur 15.

Aux PTT, secteur postal, mouvement pratiquement pas suivi, avec un taux inférieur à 10 %.

A la mairie, 35 employés sur 600 ont cessé le travail de 10 h à 12 h.

Enfin, dans le privé, les estimations - Il faut tenir compte des 3/8 et des équipes, le mouvement se poursuivant parfois jusqu’au soir - font état là aussi de chiffres variés pour une participation dans l’ensemble assez faible : 5 à 10 % à la SFENA, 30 personnes à l’hôpital, une trentaine chez Hutchinson, un petit nombre chez Fenwick, Marchal, Jaeger ou les Fonderies du Poitou.

Un mouvement en mi-teintes donc, et qui, d’après les premiers renseignements dont nous avons pu disposer, n’a pas réussi vraiment à gêner les activités locales...

Revendications

Nous le disions, une délégation des communaux a été reçue a la mairie par M. Chateau, premier adjoint, auquel elle a remis un communiqué. Celui-ci fait état de revendications nationales (rattrapage du pouvoir d’achat indexé sur les prix, soit plus de 10 % ; refonte de la grille indiciaire ; pas de suppressions d’emplois dans le secteur public ; respect de la protection sociale, retraite à 55 ans pour les femmes ; retraite pour tous les agents totalisant 37,5 ans de versement...), et locales : augmentation de la prime annuelle ; réduction urgente du temps de travail sans diminution de salaire ; remplacement systématique des agents partant en retraite comme promis ; remise à niveau des qualifications des petites catégories, surtout les ASEM ; augmentation de l’aide au COS ; pour les syndicats, demande d’un local et de moyens matériels ; meilleure concertation avec les syndicats...