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Dans la salle du Centre d’animation régional de Montmorillon, les syndicats Force ouvrière des services publics et de santé de la Vienne ont tenu, hier matin, leur congrès départemental sous la présidence de M. Robert Poujis, secrétaire fédéral.

Il était entouré au bureau de MM. Bellot, président de séance et des responsables des deux branches, Roland Brevet et Claude Mazeau, secrétaires généraux ; Michel Borderon, trésorier général ; Edith Bataille, secrétaire Poitou-Charentes-Limousin (santé) ; Jean Renaudie ; Michel Gourdon, secrétaire de l’Union départementale Vienne et Guy Charré, responsable local. L’auditoire était composé d’une centaine de responsables syndicaux.

L’accent a été mis en particulier sur les excellents résultats obtenus par Force ouvrière, lors des élections professionnelles aux commissions administratives paritaires chez le personnel hospitalier : 47 % des voix et 53 % des sièges dans la Vienne.

Les fonctionnaires des collectivités territoriales ont traité de leur statut et notamment des textes d’application. Les élections des représentants des personnels dans ces différents organismes se dérouleront dans les semaines à venir.

S’agissant des personnels hospitaliers, ils ont pris acte avec satisfaction de la volonté clairement exprimée par le gouvernement de faire adopter par les assemblées parlementaires, le projet de loi portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière.

Par contre, ils ont à nouveau condamné la mise en place des départements hospitaliers au caractère contraignant sur le plan de la gestion, sans que soit réellement prise en compte la nécessaire harmonisation et coordination des moyens, au service des malades.

Le congrès a traité des problèmes de salaires dans la fonction publique et en particulier de la perte du pouvoir d’achat, depuis plus de trois ans, ainsi que de la pause catégorielle depuis 1979. Il a dénoncé l’attitude du gouvernement qui refuse systématiquement l’application des accords salariaux dans leur intégralité aux agents hospitaliers.

Enfin, il s’est élevé avec véhémence contre les intentions du gouvernement de transférer quatre milliards de francs de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales, vers l’État. Si cette décision était confirmée, elle ferait peser, selon FO, un grave danger sur les retraites versées aux agents communaux et hospitaliers.

Une campagne de sensibilisation

Les préoccupations des deux branches du syndicat FO ont été consignées dans les résolutions générales après intervention de divers orateurs, notamment Mme Edith Bataille, M. Jean Renaudie (« Il faut gagner les élections dans les services publics »), Michel Gourdon (« Pas de corporatisme, mais défense de la qualité du service public »).

M. Robert Pougis, tirant la conclusion de cette séance de travail, a demandé à ses collègues de regarder la vérité en face : « Il faut être conscient des conséquences de l’évolution des techniques. C’est dans ce contexte que doit évoluer le syndicalisme. Inéluctablement, cela doit mener a une analyse poussée de notre audience et de notre implantation ».

Et le secrétaire fédéral de dénoncer les manœuvres de destabilisation et les méfaits de la politisation de certains syndicats.

En ce qui concerne l’action revendicative, il s’est déclaré opposé à un mouvement de gréve générale, mais partisan d’une campagne de sensibilisation, notamment au travers de la journée nationale du 19 novembre prochain.

Au congrès Force ouvrière, hommage à Marcel Branthome

Lors de la séance plénière du congrès Force ouvrière (…), des remerciements chaleureux ont été exprimés à M. Guy Charré, responsable local, pour la parfaite organisation de la journée.

A l’occasion du trente-cinquième anniversaire de la section, un hommage particulier a été rendu à un des pionniers de la première heure, M. Marcel Branthome, à qui a été remise la médaille confédérale de la reconnaissance ainsi que deux livres à titre de souvenir personnel de ses amis.

Photo : La remise de la médaille