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Mardi, le syndicat « Santé » CFDT de la Vienne a consacré une journée de travail à l’analyse des besoins, dans le secteur social, tant au niveau des personnes âgées que par rapport aux enfants et adultes handicapés ou inadaptés. Une trentaine de syndicalistes y participèrent ; administrateurs de la Sécu ou de la CAF, employés du CHRU, de la psychiatrie, des centres d’aide par le travail, des IME... Il s’agissait d’harmoniser les données et les thèses, afin de défendre - des comités d’entreprise aux conseils d’administration - une politique cohérente.

Première constatation : la crise diminue les moyens, alors que les besoins, eux, ne faiblissent pas. Désormais, c'est le coût économique qui importe ; ce qui fait que sortent peu de projets charpentés, et que les responsables en restent au « maintien de l’ordre établi ».

Les travailleurs CFDT de la Santé soulignent aussi - le poids du corps médical dans cette non-évolution, et son incapacité de concrétiser ! ». Et ils ajoutent que la situation est la même dans le secteur associatif, « où chacun ne songe qu’à pousser ses pions ».

Le résultat ne peut être brillant. Ainsi, pour les personnes âgées, le syndicat note la déficience en structures d’accueil : 1.798 lits dans la Vienne, contre 3.555 dans les Deux-Sèvres. Ceci alors que les soins extra-hospitaliers ont bien du mal à se développer. A titre d’indication, il faut savoir que 40 % de la population du centre hospitalier spécialisé, par exemple a plus de 65 ans.

Dans ce tableau, la CFDT Santé remarque un « coin plus rose » : la mise en place prochaine d’un conseil de développement social, chargé de dresser le schéma départemental des besoins et des disponibilités. Et de conclure que finalement, en planifiant dans le temps, il deviendrait possible de répondre mieux qu’aujourd’hui à la demande.