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1294427/11/1985CHATELLERAULT

LA CGT À LA SOUS-PRÉFECTURE

Hier, la CGT a manifesté son désaccord avec le projet de flexibilité de l’emploi. Une motion a été remise à la sous-préfecture

Pas question d’accepter la flexibilité de l’emploi, c’est ce qu’a signifié aujourd’hui la CGT en appelant ses représentants un peu partout en France à manifester leur désaccord avec cette mesure qui pourrait voir le jour dans les mois à venir. Châtellerault n’est bien sûr pas restée sans s’inscrire dans ce mouvement et diverses actions auront ponctué ce mardi de revendications.

Ainsi, l’on aura noté dans quelques cas, des débrayages permettant des communications sur le problème aux employés d’entreprises locales ; de la même façon, auront été adressés des télégrammes, tant à la préfecture qu’aux organisations patronales ; enfin, et dans le but de montrer sa détermination, la CGT qui a multiplié les initiatives depuis plusieurs semaines, appelait à une manifestation ce même jour devant la sous-préfecture.

Une quarantaine de personnes représentant une petite dizaine d'entreprises - SFENA, SOCHATA, Gallus, Giron, communaux, action sociale ADSEA, Aigle Hutchinson, Fenwick, (...) - se seront ainsi retrouvées autour de M. Levasseur, secrétaire de l’Union locale, et auront transmis la motion que l’on pourra découvrir ci-dessous à l’un des adjoints du sous-préfet...

« Après la décision du conseil des ministres du 20 novembre 1985, les députés sont appelés à se prononcer à partir d’aujourd’hui sur un projet de loi qui remet en cause des dispositions essentielles du Code de travail sur la durée du temps de travail et sa rémunération.

Avec toute la CGT, l’Union locale CGT de Châtellerault considère que chaque élu sera à cette occasion comptable de son vote et de ses actes devant le monde du travail.

L’union locale rappelle que la modernisation de notre appareil productif et le progrès social n’ont rien à voir avec les mesures proposées : diminution du pouvoir d’achat, dégradation des conditions de vie et de travail grâce à la possibilité de réduire ce temps de travail accompagnée d’une réduction du salaire, remise en cause du paiement des heures supplémentaires et de la garantie mensuelle du SMIC.

Ces mesures ont en réalité un seul objectif fondamentalement opposé aux intérêts des salariés : réduire la masse salariale pour reconstituer le taux de profit des entreprises.

Pour parvenir à cet objectif, patronat et gouvernement utilisent notamment deux moyens :
- la recherche du consensus en vidant les droits nouveaux de leur contenu par une répression syndicale accrue ;
- la formation, pensée, conçue et élaborée comme un outil pour mettre en œuvre la flexibilité, en liaison avec la mobilité.

Ces mesures aboutissent à la réduction de la protection sociale, le développement du temps partiel, du travail intérimaire, des TUC, du partage du travail et des revenus, d’autant que tout cela est déjà particulièrement significatif du Châtelleraudais aujourd’hui.

Déjà, en 1984, le CNPF n’avait pu obtenir l’accord sur la flexibilité qu’il avait concocté, grâce à l’action de la CGT et au vigoureux mouvement de masse qu’il avait entraîné.

L’Union locale CGT exige que le gouvernement retire purement et simplement son projet de loi.

Elle appelle en même temps les salariés de la localité à agir immédiatement aux côtés de la CGT dans chaque entreprise et chaque service pour faire échec à ce projet ».

Photo : Les manifestants devant la sous-préfecture

 

 

le 20/03/2024 à 18:01

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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