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Réunis mardi matin devant les locaux de la société du Mobilier du Poitou, les anciens employés de l’entreprise fermée depuis près d’un an ont pris la même décision que leurs collègues de Lussac-les-Châteaux la veille : occuper l’usine à partir d’aujourd’hui jeudi pour éviter la dispersion des stocks et des machines.

Apprenant que M. Gérard Perrin, dont le projet de reprise a été rejeté par le tribunal de commerce de Paris, ne bénéficiera pas d’un appel dont les pouvoirs publics avaient la maîtrise, les employés des deux sociétés placées en liquidation de biens au début de l’année se retrouvent sans espoir précis, du moins dans l’immédiat (…).

Une échéance pourtant retient leur attention : la vente aux enchères de l’immeuble de Lussac-les-Châteaux, à la barre du 14 janvier prochain, comme confirmation en a été faite par affichage à l’usine. Une vente que l’on pense ne pouvoir se faire qu’une fois les locaux vides. Aussi, les employés tiennent à être présents sur les lieux pour empêcher une dispersion qui pourrait grever les possibilités de reprise pouvant apparaître dans l’avenir.

D’ailleurs, pour la même raison, ils s’étaient déjà par deux fois opposés aux ventes aux enchères prévues par M^e Pinon, propriétaire des actifs mobiliers de l’usine de Lussac suite à la liquidation des biens du groupe Roll. Car le personnel des deux sociétés – quarante-huit personnes à Lussac et trente-huit à Châtellerault – croît encore à l’avenir, ainsi que l’exprimait mardi soir l’un des délégués : « « Nous gardons la certitude que le ministère trouvera une solution ».