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1298516/01/1986CHATELLERAULT

LA CGT DRESSE UN PLAN D’ACTION AVEC LES OUVRIÈRES D’ALDO AND CO

Une trentaine d’ouvrières de l’entreprise Aldo and Co, confrontées aux difficultés que l’on sait, à la suite de l’affaire Baumann, ont répondu hier soir à l’invitation de la CGT et se sont montrées désireuses par le fait même, de faire appel aux moyens dont le syndicat dispose pour affronter la situation. Si l’on admet que nombre de femmes travaillant à l’usine ont des charges de famille - et c’est ce que font remarquer les interlocuteurs CGT - ce taux de participation n’est pas négligeable et devrait permettre la mise en place d’une structure syndicale.

C’est finalement à la Bourse du Travail que s’est déroulée la rencontre et non pas à la salle de l’Ancien-Musée comme le souhaitaient les responsables de la CGT, auxquels il a été répondu, à la mairie, que « la salle était réservée de longue date ».

La réunion a pris un tour d’autant plus discret qu’elle a porté sur des modalités d’organisation et d’action que le secrétaire de l’Union locale G. Levasseur a préféré ne pas divulguer prématurément. Aussi s’était-il contenté de nous déclarer : « Ces travailleuses se trouvent dans des conditions professionnelles et familiales inacceptables qui portent atteinte à leur dignité.

« On les a menées en bateau et on s’apprête à les jeter dehors. Il n’y a que trois semaines de commandes à l’usine. Il s’agit d’atteindre deux objectifs : dans l’immédiat le versement des salaires et, à plus long terme, la garantie des emplois « L’Union locale a fait son travail. Elle leur a adressé un tract mardi à la sortie du travail. Elle a constaté que son initiative avait reçu un accueil chaleureux. Maintenant, dans la mesure où les intéressées en manifesteront le désir (rappelons qu’aucun syndicat n’existait à l’entreprise Aldo), l’Union locale sera à leur côté pour les épauler sur tous les plans, aussi bien juridique que pratique. Elle prendra toutes ses responsabilités dans cette affaire ».

Les trois « C »

Dans le tract qu'elle avait distribué mardi soir, l’Union locale CGT reprenait à son compte l’accusation de légèreté lancée à l’encontre des responsables châtelleraudais, en s’en prenant notamment aux trois « C » chargés de l’emploi à Châtellerault. Elle visait ainsi, croyons nous savoir, trois patronymes qui ont la lettre « C » pour initiale, ceux de Mme Cresson, de MM. Croizet, responsable de la cellule économique et Chantegai, conseiller au cabinet du maire pour les questions économiques.

La mise en place d’institutions

Si le personnel a mandaté l’une des ouvrières, Mlle Sylvie Adhuneau pour la représenter auprès du tribunal de commerce de Poitiers, l’entreprise se trouve dans une situation assez singulière puisqu’elle n’a pas d’instances représentatives. Aussi, pense-t-on que l’une des tâches de l’administrateur judiciaire, Me Martin, va être de mettre en place pour commencer un comité d’entreprise en conformité avec le droit du travail.

Les magistrats s’attachent par ailleurs, en poursuivant leurs investigations, à mesurer l’étendue des dégâts. D’aucuns pensent que « le trou » creusé dans la société Aldo serait de l’ordre de 5 à 6 millions de francs

Photo : La réunion des ouvrières de chez Aldo

 

 

le 28/03/2024 à 18:08

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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