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Le projet portant sur 69 suppressions d’emplois, annoncé en novembre par Airwick-Industrie, pourrait être « très sensiblement réduit » dans les semaines qui viennent. Le comité d’entreprise a été informé mardi de cette éventualité, qui repose sur un nouveau « changement de mains » de l’entreprise de Saint-Benoît. Un changement partiel cette fois.

Il y a un peu plus d’un an, Airwick-Industrie passait du groupe suisse Ciba-Ceigy au groupe britannique Reckitt and Colman. Et il y a deux mois donc, la nouvelle direction annonçait son intention de concentrer certaines activités au sein du groupe, pour « optimiser » l’ensemble. Le laboratoire de recherches implanté à Saint-Benoît étant le plus touché par cette « restructuration ».

Aujourd’hui, il est question de scinder en deux Airwick-Industrie. L’activité de production serait transférée au groupe « M et N », une société française cette fois, basée en Région parisienne, dont le chiffre d'affaires est de l’ordre de 90 millions de francs, et qui diffuse notamment des produits d’entretien aux collectivités.

« M et N » qui produit peu elle-même, est depuis longtemps un partenaire de Reckitt.

Dans cette hypothèse, le plan de novembre et les licenciements prévus seraient maintenus par Reckitt et Colman pour ce qui concerne l’activité recherche, avec toutefois une garantie de maintien de l’unité pour trois ans. Cependant, le développement de la production envisagé par « M et N » permettrait de reprendre une partie de ce personnel. D’où la réduction possible du plan de licenciement. L’information reste au conditionnel : le projet d’accord n’est pas suffisamment avancé et la direction de Reckitt ne peut s’engager pour « M et N ».

Rappelons qu’Airwick-Industrie emploie 350 personnes et produit des désodorisants, insecticides, produits phytosanitaires et d’entretien, etc. Son chiffre d’affaires 1984 était de l’ordre de 195 millions de francs, réalisé pour un quart environ à l’exportation.