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1300128/01/1986CHATELLERAULT

ALDO AND CO EN LIQUIDATION

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Bientôt les licenciements

Administrateur et juge-commissaire n’ont pu analyser la comptabilité d’Aldo : les documents n’ont pas été trouvés. « Peut-être même n’existent-ils pas » précisent ces spécialistes.

Ni encadrement, ni organisation du travail. Pas plus de contrôle et aucune rentabilité. Résultat : Aldo perdait un million de francs par mois, avant salaires de la direction et frais généraux. La facturation et les encaissements n’étaient pas suivis : il n’y a plus de fonds disponibles pour assurer un fonctionnement normal, notamment au niveau des fournitures.

Alors dans sa sécheresse, le bilan chiffré fait éclater le désastre : 470.000 F d’actif, pour un passif estimé à 10 millions de francs, après licenciement intégral. La liquidation a été prononcée. Reste à trouver un repreneur, tous les partenaires se sont lancés sur sa piste...

La procédure de licenciement devrait être, maintenant, rapidement engagée. C’est à cette condition que le FNGS (Fonds national de garantie) assurera au personnel un mois de salaire, celui de janvier. Les autres charges ne pourront pas être réglées.

Pour quelques jours encore, il y a du travail chez Aldo. Une partie du personnel sera peut-être conservée, afin de terminer ce qui est en cours. Maigre espoir. Les 157 employées de Châtellerault, les 85 de Tournon, les 8 d’Eguzon - sans oublier les 25 personnes de l’atelier du Blanc, fermé peu de temps avant la mise en redressement judiciaire - se voient déjà sur le chemin qui mène à l’ANPE. Parmi elles, deux cents femmes célibataires ou divorcées, mais chargées de famille et qui vont se retrouver dans une mauvaise passe. A moins que d’ici là, un repreneur...

La CGT assiègera aujourd’hui les bureaux de Mme Cresson

A l’initiative de la CGT, une réunion des travailleuses s’est tenue hier soir à la Bourse du Travail de Châtellerault. Le syndicat fera connaître son analyse de la situation dans notre prochaine édition. Il apparaît que « la majorité des salariées a maintenant envie de se battre ».

La section CGT quant à elle, ayant appris de la bouche de Mme Cresson que le nom du repreneur serait connu aujourd’hui, « fera le siège des bureaux du ministre, jusqu’à temps d’avoir l’information », avec l’intention ensuite d’être partie prenante aux négociations de reprise.

 

 

le 30/03/2024 à 14:27

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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