1300430/01/1986CHATELLERAULT
« Ce qui nous intéresse, ce n’est pas qui va reprendre l’entreprise Aldo mais comment va-t-on la reprendre. Comment les négociations vont s’ouvrir pour la reprise de l’activité et du personnel de l’entreprise », nous indiquait hier M. Levasseur, secrétaire de l’Union locale de la CGT.
Evoquant la situation de ces jours derniers, la CGT affirme :
« Ce qui est clair, c’est que main dans la main, le tribunal de commerce, l’administrateur provisoire et la direction du travail n’ont pas, en l’occurrence, voulu favoriser une solution négociée du problème, en prenant soin de créer les conditions destinées à écarter les salariées et leur syndicat CGT d’une telle solution, notamment en participant au processus de division du personnel engagé de longue date dans l’entreprise, d’autant que la CGT a clairement fait connaître, elle, ses propositions : l’avenir de l’entreprise passe par la conception, l’élaboration, la fabrication et la commercialisation du produit à partir des unités de Châtellerault et Tournon, sur la base d’une main-d’œuvre qualifiée. Et les salariées concernées les premières par les licenciements ne sont pas forcément les moins qualifiées... ».
La CGT poursuit :
« Ce qui est certain, enfin, c’est qu’aujourd’hui les pouvoirs publics ont entre les mains l’ensemble du dossier et sont pleinement engagés dans cette affaire. Ils sont ce soir responsables de l’avenir de cette entreprise. Les salariés le savent. La CGT aussi. Ils prendront avec la CGT toutes leurs responsabilités et agiront avec la CGT pour que leur dignité soit enfin respectée, y compris en s’opposant aux intimidations ayant actuellement cours dans l’entreprise et visant à l’élaboration d’une liste rouge du personnel en lutte... ».
Une mise au point de Me Montier
Mis en cause dans l’affaire Aldo, Me Montier a tenu à faire la mise au point suivante :
« Dans le dossier Aldo and Co, suite aux mensonges et accusations d’Edith Cresson portant atteinte à mon honneur, je suis amené à porter à la connaissance de tous, les informations suivantes :
- ll est faux de dire que j’ai choisi seul M. Baumann ;
- il est faux de dire que la mairie de Châtellerault n’a pas eu à connaître du dossier de M. Baumann.
« Par contre, il est vrai que parmi les éléments qui m’ont permis de proposer la solution d’Aldo and Co, puis au tribunal de commerce de choisir celle-ci, figure une information transmise par un proche collaborateur d’Edith Cresson, chargé des affaires économiques à la mairie de Châtellerault.
« Cette information que je lui avais demandée, dans le cadre de nos relations étroites pour cette reprise, provenait, d’après ses dires, de la préfecture de Lyon et indiquait que rien n’était à signaler sur M. Baumann et la société qu’il dirigeait à Mornans.
« C’est probablement ce qu’Edith Cresson cherche à cacher en essayant de reporter la responsabilité du résultat de l’affaire sur le tribunal de commerce puis sur moi-même.
« Les écarts de langage de Mme Cresson qualifiant les syndics de vautours sont trop généraux, pour avoir une valeur quelconque. Je défie ce ministre de confirmer ses dires en donnant un seul exemple où je me serais conduit en “vautour”. Par contre, Mme Cresson n’est-elle pas allée dans l’entreprise Aldo and Co en juillet 1985 pour fêter sa reprise ? ».
le 30/03/2024 à 16:26
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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