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1300631/01/1986POITIERS

LA CGT INFLEXIBLE SUR LA FLEXIBILITÉ

Les vingt mille signatures recueillies dans la Vienne, ne constituent qu’une étape dans le refus déterminé du projet de loi sur l’aménagement du temps de travail

La journée nationale d’action organisée par la CGT pour concrétiser son désaccord complet sur le projet de loi sur l’aménagement du temps de travail s’est traduite sous diverses formes dans la Vienne : débrayages et manifestation à Poitiers, assemblée générale à Chauvigny, rassemblement à Châtellerault. C’est aussi l’occasion de faire le point sur la campagne d’information et la collecte de signatures au bas d’une pétition nationale lancée à la mi-janvier.

Dans l’après-midi, à l’appel de l’Union départementale et de l’Union locale, des militants CGT, de la DDE, de la SAFT, de chez Michelin, des PTT, d’EDF, de la DDASS, de la CPAM, de l’Université, mais aussi d’autres entreprises et collectivités ainsi que des retraités se sont regroupés au nombre d’une bonne centaine devant les grilles de la préfecture de Région avant qu’une délégation remette une motion au commissaire de la République.

Francis Martin, secrétaire de l’Union départementale estimait que le nombre de vingt mille signatures recueillies en aussi peu de temps constituait un signe de l’écho favorable reçu par l’initiative de la CGT mais insistait pour que l’objectif de 50 000 signatures dans la Vienne ne soit pas perdu de vue, d’autant qu’à ses yeux les conditions de l’entrevue avec un collaborateur du préfet de région confirmait la volonté du gouvernement de faire aboutir un projet désapprouvé par les travailleurs.

De son côté, dans une prise de parole, Sylvette Rougier, secrétaire de l’Union locale exhortait à la poursuite de l’action en prêtant au ministre du Travail les plus sombres intentions : « Jeter dans les bras des nouveaux négriers du XXe siècle, la masse des salariés dépourvus de la carapace des droits qu’ils s’étaient tissés dans la lutte et par la lutte au fil des décennies précédentes ». Elle évoquait encore l’engrenage de la remise en cause de toutes les conventions collectives si d’aventure un premier (mauvais) pas était franchi.

Photo : Les militants de la GGT écoutant l’intervention de Sylvette Rougier

 

 

le 30/03/2024 à 17:06

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

mobilisation, rassemblement, pétition, flexibilité

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