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Les industries métallurgiques emploient, dans la Vienne, environ treize mille salariés. Hier à Longève, les syndicats d’une bonne moitié de toutes ces sociétés étaient réunis autour de l’Union départementale et de la fédération métallurgique CGT. Thèmes retenus : le pouvoir d’achat, la grille des salaires, les classifications, etc...

Cette journée était animée par Francis Martin (de l’UD) et Gérard, Valentin (de la fédération métallo). Celui-ci devait rappeler certaines revendications globales : maintien du pouvoir d’achat (« en perte de vitesse depuis 1984 ») ; revalorisation de l’indice CGT (qui affiche, lui, 6,9 % d’inflation en 1985) ; maintien du pouvoir d’achat pour les « mieux rémunérés », petit coup de pouce pour les moins bien lotis.

Ponctuellement, dans chaque entreprise, un point va être fait par les syndicalistes. Le débat s’engagera ensuite avec l’ensemble des travailleurs, avant que ne soit envisagée l’étape des négociations avec le patronat.

Déjà, les délégués CGT ont constaté ce qu’ils nomment « une dégradation », une tendance à « individualiser » les salaires. Ainsi, dans certaines usines, a-t-il été établi trente-sept échelons pour une même catégorie de personnel. « Il faut que les choses soient plus claires », a souligné Francis Martin. « Nous refusons la pratique de la carotte ».

La journée d’hier a permis aussi de lancer une opération-vérité sur les salaires. Pour les principales entreprises du département, les grilles indiciaires des ouvriers ont été relevées, puis comparées. Exemple : pour un P-3 (coefficient des industries métallurgiques de 213 à 225), la moyenne de revenus nets mensuels va de 5.216 F chez Giron à Châtellerault jusqu’à 8.918 F à la Sochata, en passant par 6.050 F (Howard-Rotovator, Loudun), 6.690 F (UMD à Domine), 7.313 F (Shlumberger à Chasseneuil)...

Ces données, la CGT va les rendre publiques, afin que cesse l’idée reçue que « dans la métallurgie, il y a des salaires de nantis ! ». 60 % des rémunérations avoisinent les 5.500 F nets.

La fédération des métallos est décidée à agir pour obtenir une « grille-type » basée sur la revendication cégétiste d’un SMIC à 5.700 F.