1301506/02/1986CHATELLERAULT
Les récents développements de l’affaire Aldo avec l’éventualité d’une reprise ne semblent pas satisfaire totalement la section CGT. Qu’on en juge :
« L’attente fut longue, et nous pouvons dire aujourd’hui, que la montagne vient d’accoucher d’une toute petite souris. En effet, si nous avons bien reçu en nos murs un éventuel repreneur, car pour l’instant, personne ne peut être certain que ce sera le bon, à moins qu’il n’ait été désigné avant même que le tribunal de commerce de Poitiers se soit prononcé ; on ne peut pas dire que les propositions qu’il semblerait avancer, soient en mesure de satisfaire l’attente des 265 salariés en regard des promesses qui leur ont été faites ; propositions très évasives, sans connaissance véritable d’un plan de relance concret.
Madame Cresson et le sous-préfet refusent d’organiser une table ronde entre les parties concernées, afin de négocier les conditions de reprise de notre société. Nous mettons donc solennellement en garde les responsables de cette affaire, qui ne proposent, comme à l'accoutumée, que des solutions de replâtrage.
Si les salariés doivent recevoir leurs lettres de licenciement avant la fin de cette semaine, nous leur disons qu’il est dangereux de se diviser en restant chacun chez soi en attendant une éventuelle lettre de reprise. Car, sur quels critères et sur quels choix les salariées seront-elles choisies, et qui choisira ?
Nous demandons à toutes celles qui veulent se battre pour conserver leur emploi, d’être présentes aux portes de l’entreprise comme si elles devaient travailler.
La section syndicale CGT Aldo and Co insiste fortement sur le droit des salariées à la parole et, pour ce faire, elle revendique toujours la tenue d’une réunion entre toutes les parties afin que la reprise d’Aldo and Co ne se traduise pas comme, la reprise de la société Billai, car on connait la suite ».
le 01/04/2024 à 12:14
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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