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Dans l’affaire du holding Matra-Fiat qui permettrait d’associer les sociétés Solex et Jaeger, filiales de Matra, aux sociétés Borletti, Véglia et Cavis, filiales de Fiat, pour « la mise en commun par Matra et Fiat dans les domaines de l’alimentation moteur, de l’instrument de bord et de la commutation automobile »... Les sections CFDT Jaeger et Microméca expriment un point de vue qui se veut nuancé et dépourvu d’arrière-pensées politiques.

Une analyse de la position des divers « équipementiers » au regard d’un marché automobile caractérisé par la stagnation des deux principaux groupes français, les amène d’abord à faire un constat : « Dans le projet d’association envisagé, Fiat représente 65 % des actifs et Matra 35 %. Aussi tout en reconnaissant que la sauvegarde des entreprises d’équipement automobile passe par un regroupement, le déséquilibre du schéma proposé leur parait lourd de risques et notamment sur le plan social, puisque de l’aveu même des responsables de Matra une compression de 6 % du personnel serait a prévoir d’ici à 1988 - sans parler de concentrations au niveau d’études et recherches ».

Aussi la CFDT, tout en se plaçant dans une perspective européenne aimerait que l’intervention d’un troisième partenaire permette de réaliser un équilibre financier susceptible de mieux sauvegarder les intérêts des entreprises françaises de Jaeger et Microméca par conséquent.