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1305011/03/1986CHATELLERAULT

« PARLER LUTTES SYNDICALES PLUS QUE DE TRICOT »

A l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’Union locale CGT de Châtellerault avait convié samedi la population à une conférence-débat sur le thème : « la femme et sa place dans le monde du travail ».

M. Gérard Levasseur, secrétaire de l’Union locale CGT a assuré que l’assistance réduite de ce débat « n’était pas représentative de l’impact de cette journée du 8 mars » que la CGT avait préparée en distribuant environ 6.000 tracts dans les entreprises afin de mettre en exergue les problèmes rencontrés par les femmes dans le cadre de leur travail.

La CGT estime en effet que le chantage sexuel existe toujours et que l’éternel « droit de cuissage » n’est pas mort. Gérard Levasseur a aussi expliqué que « la presse féminine à grand tirage n’était pas une bonne presse dans la mesure où elle avait pour objectif de véhiculer un message rétrograde selon lequel, en temps de crise, la femme doit rester au foyer au lieu de chercher à occuper un emploi ».

C’est pour cette raison que la CGT a rappelé la diffusion pour le mois de mars d’un magazine (édité par la CGT) destiné plus particulièrement aux femmes : « Antoinette ».

Bien sûr, cette réunion était aussi l’occasion de faire le bilan sur l’affaire Aldo : la CGT estime que « le silence ne doit pas s’installer autour de cette affaire ». Elle reproche notamment aux pouvoirs publics « de ne pas vouloir prendre position sur cette affaire avant l’échéance électorale ». Elle regrette enfin d’être tenue à l’écart du plan de reprise qui, selon elle, prévoirait de ne réembaucher que 50 employées sur les 157 licenciées.

Plus largement M. Levasseur, puis M. Martin délégué départemental CGT, ont réaffirmé leur opposition à la loi sur la flexibilité votée récemment par le Parlement en ajoutant « que les travailleurs pouvaient empêcher l’application de la loi en faisant en sorte que les accords de branche ne puissent avoir lieu ».

Enfin, M. Martin a répondu à certaines accusations en réaffirmant notamment que « la CGT ne menait aucune campagne électorale » qu’elle ne donnerait aucune consigne de vote pour les prochaines élections législatives mais qu’en glissant leur bulletin dans l’urne, chaque électeur devra se souvenir des cinq années écoulées.

En toute indépendance...

 

 

le 04/04/2024 à 13:25

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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