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1306404/04/1986AVAILLES-LIMOUZINE

LES SALARIÉES DE DANYMOD (AVAILLES-LIMOUZINE) RÉCLAMENT LEUR DÛ : TROIS MOIS DE SALAIRE

On sait les difficultés qui ont surgi au début de cette année à l’entreprise de couture Danymod (fabrique de chemises pour hommes et dames). Malchanceuse sans doute car déjà, par le passé, la maison avait connu des problèmes ; c’était dans les années 70.

Entreprise de famille, la direction passe des mains du fils Jalajat au gendre, Jean-Marie Trarieux qui, en 1980, fonde l’atelier actuel, emploie douze ouvrières et une apprentie. Au début, c’est-à-dire pendant les trois premières années, tout se passe normalement. Ensuite, les difficultés commencent : retard dans le paiement des salaires, chèques en bois... Et l’on arrive à la fin de janvier 1986. Cette fois, Danymod est mise en liquidation judiciaire et le syndic Béraud, prend le relai.

Mais les salariées attendent le paiement de leurs salaires de janvier (certaines celui de décembre), les deux mois de préavis pour tout le monde ainsi que quelques primes légales.

C’est pour réclamer ce dû qu’une réunion s’est tenue ce jeudi en mairie, en présence du maire d’Availles-Limouzine, M. Lionnet, des représentants de la CFDT de Civray, M. Fleurant et Mme M.-J. Prot.

Selon les employées, il y de quoi payer mais les pouvoirs intéressés traînent les pieds : la transmission des pièces comptables se fait attendre et le syndic auprès duquel elles sont intervenues à deux reprises incite à la patience.

Pendant ce temps, M. J-M Trarieux, attire l’attention... du maire et fait l’objet d’une plainte pour avoir, au cours d’un gymkhana nocturne, endommagé un parking communal.

En ce qui concerne l’atelier de la route de Pressac, il a déménagé un peu de matériel avant l’inventaire effectué seulement le 14 mars. Soucieux de l’avenir de ses administrées, le maire, lui, a effectué des démarches auprès des chambres de commerce et de métier, sans résultat jusqu’alors.

Autre souci à plus long terme pour M. Lionnet : trouver un repreneur car l’affaire est viable, tout le monde nous l’a souligné : « il y avait des commandas et du travail à faire quand on a arrêté », nous déclare une déléguée.

Une solution de location aurait, paraît-il, l’aval des patrons. Alors peut-être une SCOP ? En attendant, on craint que le reste du matériel ne soit vendu, ne serait-ce que pour payer le personnel. Quant aux repreneurs, ils peuvent s’adresser directement en mairie d’Availles, ils seront les bienvenus.

Photo : Les ouvrières de « Danymod », les délégués CFDT et le maire d’Availles-Limouzine, à la mairie

 

 

le 04/04/2024 à 14:50

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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