1307011/04/1986CHATELLERAULT
Alors que l’on parle beaucoup de la SEBA, c’est le plus grand silence qui règne autour de l’ex-entreprise Aldo, tant du côté de M. Gaume que de M. Amor Fayçal, créateur d’entreprise et repreneur annoncé à la veille des élections.
Silence aussi de la cellule économique, de la municipalité et des syndicats, comme des députés et du nouveau ministre de l’Industrie.
« A l’approche des élections, note Mme Adhumeau au nom des employées, Mme Cresson déclarait : “Concernant le dossier Aldo, je m’occupe personnellement de cette affaire” ». Quelques mots qui devaient apaiser les quelque 280 salariés de l’entreprise. « Or, à ce jour, déclarent les salariés, soit un mois après les élections, nous n’avons plus aucune nouvelle de qui que ce soit. Pour nous, les lumières se sont éteintes et tous les salariés vont devoir prendre le chemin de l’ANPE, tandis que rien n’est prévu : pas de reclassement, rien, le vide !
« Nous laissons juges les lecteurs sur le comportement des technocrates qui ne pensent qu’élections, cocktails, inaugurations et nous posons la question : que deviendront ces salariés qui ont fait d’énormes sacrifices pour conserver leur outil de travail ? Cela continuera-t-il de n’intéresser personne ? ».
A l’heure où nous écrivons, la plupart des employées n’ont toujours pas reçu ce qui leur est dû pour le mois de mars.
le 04/04/2024 à 15:27
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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