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Le syndicat CGT du Centre hospitalier universitaire réunissait hier son congrès, comme il le fait tous les deux ans pour débattre de ses orientations et renouveler sa direction. Au long de la journée, plusieurs dizaines d’agents hospitaliers sont ainsi venus exposer les difficultés de leur service aussi bien que des problèmes d’humeur, on le voit bien dans les conversations ou lorsqu’il s’agit de signer une pétition. Mais c’est autre chose d’amener les gens à agir... ».

On le voit, le syndicat ne se fait pas trop d’illusions à l’heure actuelle sur la possibilité d’engager des mouvements d’ampleur. Aussi marque-t-il une inflexion de sa ligne de conduite, qui consiste à « aller au devant des gens à propos de leurs difficultés les plus quotidiennes », à provoquer des rencontres sur les lieux de travail, à lancer des actions modestes telles que motions et pétitions. Sans négliger, dans ce secteur de la santé qui concerne tout le monde « l'information en direction du public, pour y trouver nos alliés ». Des initiatives en ce sens devraient voir le jour dans les semaines à venir.

Ces préoccupations des agents hospitaliers, c’est, en premier lieu le manque d’effectif : selon la CGT, « il n’est pas rare que des infirmières travaillent quatorze jours sans arrêt, et pour les congés d’été le maximum qui puisse être pris, faute de remplaçants. c’est quinze jours en continu ». Les agents sont fréquemment rappelés alors qu’ils sont en congés, et les dépressions ne sont pas rares : « Dans ces conditions, comment assurer un service de qualité ? D’ailleurs, des actions se dessinent dans les services où le manque de personnel est le plus criant », assure le syndicat.

La seconde préoccupation reste le pouvoir d’achat, à propos duquel, comme pour d’autres mesures, la CGT dénonce « la responsabilité de la direction générale qui applique sans réserve des dispositions prises avant ou après le 16 mars... ».

La CGT du CHR n’en a pas encore arrêté les modalités, mais agira avec les fonctionnaires le 29 avril, au minimum par des démarches auprès des pouvoirs publics.