1309610/05/1986CHATELLERAULT
On nous communique :
« Les syndicats CGT de Air-France et SFENA se sont rencontrés au siège social d’Air-France, le 6 mai 1986. MM. Pascreau, secrétaire du syndicat ; Ph. Marçais, secrétaire du CE ; A. Gilles et M. Juteau, administrateurs, d’une part, pour la SFENA, et MM. J.-C. Beaulieu, élu du CE ; M. Galet de la division des instruments de bord ; E. Berthuis, administrateur, d’autre part, pour Air-France, ont élaboré ensemble un plan d’actions concernant l’équipement des Airbus A 320 acheté par Air-France.
« En effet, si la SFENA a obtenu un certain nombre d’équipements sur le “petit dernier” de la famille Airbus (commandes SEC, ELAC, détecteurs de fumée, etc.), il reste à concrétiser la participation de SFENA avec la centrale gyro-laser entièrement à Châtellerault.
« Les investissements consentis à l’heure actuelle par la SFENA sur ses fonds propres, sont de 400 millions de francs et ne pourront être réellement amortis que dans le cas où sa centrale est embarquée sur les avions civils du type A 320 en plus d’Ariane et des missiles ANS.
« La SFENA se heurte en priorité à l’équipementier américain Honeywell, retenu pour équiper en première source les A 320.
« Partant d’une volonté commune de faire passer avant tout l’indépendance nationale et l’emploi des salariés de l’aéronautique, les deux délégations ont prévu de continuer les démarches entreprises tant au niveau de la direction d’Air-France qu’envers les services officiels.
« Les bons résultats obtenus en test sur des avions d’Air-France, comme l’appréciation des délégations venues visiter les moyens de production de Châtellerault, laissent supposer que le marché peut être gagné.
« Néanmoins, ils ne sous-estiment pas les volontés du gouvernement actuel de laisser s’implanter les équipementiers US aux dépens des Français, dans la seule perspective de la rentabilité financière.
« II serait malvenu, au moment où les constructeurs aéronautiques européens proposent une famille d’avions Airbus, que les équipements retenus soient américains ; les conséquences en seraient graves pour la SFENA et l’économie châtelleraudaise.
« C’est pourquoi nous appelons les personnels de la SFENA et bien évidemment tous les Châtelleraudais à soutenir l’initiative de défense du potentiel industriel français ».
le 09/04/2024 à 13:52
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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