CGT

Se connecter

Initiative originale que celle de la CGT, qui veut faire du samedi 24 mai une grande journée interrégionale (Centre et Poitou-Charentes), « pour et avec les jeunes », sur le thème de la précarité de l’emploi.

Cette journée aura lieu à Tours, à partir de 14 h, place du Commandant-Tulasne, où seront accueillies les délégations des dix départements que comportent les deux Régions.

Sur le podium, auront lieu des prises de parole (témoignages de jeunes, interventions de responsables cégétistes) et se produira le groupe rock « Bacchus », qui participa au festival de Bourges, des stands étant dressés au pourtour du podium.

Lors d’une conférence de presse, J.-P. Jallais (secrétaire régional CGT pour le Poitou-Charentes), Paul Gilet (son homologue pour la Région Centre) et François Lemarié (secrétaire de l’UD 37) ont exprimé les motivations qui avaient conduit à l’organisation de cette journée.

« La vie ne peut se résumer à une succession de petits boulots »

En préambule est condamnée la politique « de casse, de fermetures, de restructuration », avec toutes les conséquences sur l’emploi, politique, certes « aggravée par le gouvernement Chirac » mais entamée « bien avant lui ». Les « atteintes aux conditions de vie et aux acquis sociaux » ne sont que la traduction de la volonté d’« adapter la société à la crise » au lieu d’essayer de l’en sortir, ce qui est « possible, pour peu que l’on crée des emplois et que l’on favorise les investissements productifs » permettant, par exemple, « la reconquête du marché intérieur ».

La CGT constate que tous les salariés sont concernés par la précarité de l’emploi, « dont on veut faire une institution », mais que les jeunes sont particulièrement touchés, « de plein fouet » (seuls 40 % des jeunes sortant du système scolaire trouvent un emploi stable, un jeune de 20 ans sur trois est au chômage).

Les TUC, les « stages bidon », les contrats à durée déterminée, le temps partiel, également condamnés, ont pour corollaire « l’angoisse et le désespoir », le « désarroi, une grande fragilité malgré les apparences ». Comme « la vie ne peut se résumer à une succession de petits boulots, avec l’acceptation d’un salaire inférieur au SMIC », les jeunes « crieront publiquement leur colère », avec la CGT.

Ce syndicat agite le spectre des risques de déstabilisation de la société et préconise à une autre solidarité du monde du travail », sans pour autant « tirer un trait sur la société industrielle, car à nos yeux, il n’y a pas de société post-industrielle ».

Cette journée du 24 mai sera un point de rencontre « entre les jeunes, la CGT et la population », grâce aux témoignages publics sur le vécu de la précarité.