CGT

Se connecter

L’accident de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, est le plus grave de toute l’histoire nucléaire civile. La CGT, qui l’analyse comme tel, redoublera donc de vigilance à l’égard des centrales françaises, dont Civaux, sans toutefois céder au catastrophisme ambiant, ni remettre en cause le travail fait jusqu’à ce jour par la commission locale d’information et la poursuite du chantier de Civaux », fait savoir l’Union départementale.

« ... Ce qu’il faut observer et que vient de rappeler la CLI de Civaux, c’est que le matériel utilisé n’était pas du même type que celui mis en œuvre dans notre pays. Donc, que « toute généralisation hâtive serait abusive ».

« Il faut rappeler que si, au contraire de celles des Américains, des Britanniques, des Japonais et des Soviétiques, nos centrales ont été épargnées jusqu’à présent par de tels accidents, c’est sans doute parce que la CGT, majoritaire à EDF, a su, tout au long des années, harceler la direction et les gouvernements successifs sur le thème de la sécurité. Ainsi a-t-elle exigé, pour toutes les nouvelles centrales, l’édification d’une enceinte qui a si cruellement fait défaut à Tchernobyl.

« Est-ce à dire que nous sommes pour autant à l’abri de tout accident ? La CGT se garde de tout angélisme : « Bien téméraire, celui qui affirmerait que tout accident est exclu. Dans aucun domaine d’ailleurs. Mais la revendication de sécurité doit être absolument prioritaire. Et c’est la démarche naturelle d’une organisation comme la CGT. Notre lutte pour la francisation de nos filières, aujourd'hui effective, et pour les moyens de sécurité sans cesse accrus a été constante, dès les origines du programme nucléaire. Et si nous avons pu agir efficacement, c’est aussi et surtout parce que nous disposons, dans cette entreprise nationalisée qu’est EDF, d’organismes paritaires où une expression syndicale est possible.

« De ce fait, nous devons rester vigilants. En particulier vis-à-vis de ceux qui veulent privilégier la rentabilité financière, en réduisant toujours plus les effectifs. Et nous devons lutter pour imposer une formation et un recyclage permanents des personnels, sans lesquels la sécurité - la leur mais aussi celle des usagers - ne peut être garantie.

« L’Union départementale CGT de la Vienne appelle ses organisations àu poursuivre une réelle information et à agir en conséquence dans l’intérêt du pays, des travailleurs et de la population ».