CGT

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Peut-être pour prendre du recul, peut-être aussi par stratégie syndicale, la CFDT organise un congrès départemental tous les trois ans, « pour donner la parole aux militants. On en sort plus convaincu qu’avant », expliquait samedi le secrétaire départemental (et régional), France Joubert, à l’issue du congrès qui rassemblait une centaine de « CFDTistes » au centre de la Blaiserie.

Un congrès de passage entre les acquis du passé et ce qui est imposé par la nouvelle demande sociale. Car la CFDT veut rester lucide, coller le plus possible au terrain, sans pour autant se masquer la dure réalité du moment.

La crainte actuelle, pour les dirigeants du syndicat, c’est de voir se rallumer une guerre de tranchée vieille de quinze ou vingt ans, qui verrait s’affronter des patrons durs face à des syndicats durs.

La CFDT entend garder les pieds sur terre, « la tête froide », en mobilisant ses adhérents sur les objectifs départementaux : Civaux, le Futuroscope, le conseil départemental du développement social, une maison de la protection sociale qui permettrait aux travailleurs d’avoir tout sous la main.

Pour la CFDT, le gros problème à venir, c’est la protection sociale de l’individu avec la perspective de la mise en place d’une charte sociale dans le département.

La CFDT ne se fait pas d’illusions : la syndicalisation des jeunes n’est pas chose facile à réaliser. Du côté des chômeurs, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espérances. « Le chômeur reste quelqu’un de difficile à toucher », reconnaît France Joubert.

Le congrès de samedi avait surtout pour objectif de chercher des pistes de travail. D’adapter le syndicalisme à la complexité du monde moderne, sur tous les grands thèmes : l’emploi, l’économie, l’élargissement des droits et des garanties des salariés des PME, la protection sociale, les chômeurs, les jeunes, les cadres, les retraités.

Deux motions ont été adoptées l’une d'actualité, sur l’autorisation administrative de licenciement, l’autre sur les libertés.