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“Sale temps pour les familles et les libertés” : au terme d’un défilé, Francis Martin souligne devant la Chambre de commerce l’analyse de l’Union départementale CGT

Les actions entreprises du 9 au 13 juin, puis le 17 dans les entreprises (PTT, EDF, Santé, Chimie, Métallurgie etc), ont trouvé leur prolongement hier à Poitiers à l’appel de l’Union départementale de la CGT. Un meeting a réuni près de deux cents manifestants décidés à se battre pour le rétablissement à 1 % de la contribution logement des entreprises et sa gestion par les salariés, pour obtenir le maintien d’une réglementation sociale des loyers, pour le maintien du pouvoir d’achat.

Après le rassemblement devant la préfecture, le cortège a défilé dans Poitiers vers la chambre de commerce où Francis Martin, porte-parole de la CGT a commenté le sens de la manifestation : « Patronat, droite et fausse gauche se lèchent les babines », a-t-il dit. Ils jubilent. Pour eux « le syndicalisme fout le camp » et « l’heure est au consensus ».

Après l’ironie, le ton est différent : « Le libéralisme nouveau est arrivé et avec lui le cortège des décisions antisociales, de projets de loi, de décrets qui tous convergent vers un seul but : asservir un peu plus ceux qui travaillent, les priver de leurs droits et garanties.

Sale temps pour les familles, les salaires et les pensions sont bloqués mais les prix sont libres. Le chômage progresse et des craintes pour les salariés se font jour ici et là : Imprimerie Ludé à Châtellerault ou comme ici pour trois salariés à la CCI. Les jeunes sont les premières victimes. Trouver du travail est une mission impossible pour de nombreux jeunes alors qu’il y a plus de 23.000 chômeurs dans le département.

Sale temps pour les libertés, le délit de « sale gueule » est remis à l’honneur, la chasse aux jeunes, au non visages pâles est ouverte... ».

Pour Francis Martin et ses amis, cette journée est une réponse aux attaques gouvernementales et patronales. Les manifestants ont signé une carte-pétition demandant l’abrogation du décret du 17 décembre 1985 (régimes des prestations familiales).

Photo : Le cortège au départ de la place de la Préfecture