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A quelques jours de la rentrée, le staff de l’Union départementale CGT a donné un coup de démarreur à la machine syndicale. On ne sait pas encore - suivant la formule consacrée - si l’automne sera chaud, mais la CGT de la Vienne devrait tourner à plein régime dès les 9 et 11 septembre, pour les deux assemblées de militants. La première est prévue à Poitiers, la seconde à Châtellerault.

Pour alimenter les débats, les sujets de préoccupation ne manquent pas. D’abord bien sûr, une réaction aux mesures signées Philippe Seguin ; ce que les Cégétistes appellent le « retour en arrière dans le domaine de la protection sociale ». Une carte-pétition pour « sauver la Sécu » circule sur la région et la CGT annonce déjà 2.500 signatures recueillies.

Autre cheval de bataille, la précarité de l’emploi à l’heure de la suppression de l’autorisation administrative de licenciement. Et l’Union départementale avance des chiffres : plus 6,3 % de demandeurs d’emploi dans la Vienne en un mois. Soit « près de 25.000 chômeurs avec les TUC et les stagiaires divers », additionne la CGT, inquiète aussi des menaces de licenciements chez MHP (Châtellerault), aux Bennes Marrel à Vivonne, chez Linéa à Charroux Prégermain à Saint-Savin et la SAPEC de Poitiers.

Ce n’est pas tout. Francis Martin, secrétaire général de l’UD, évoque trois secteurs économiques « à problème » : l’automobile (les Fonderies, Jaeger, Marchal en dépendent), le bois (Pinault-France n’apporte que peu de garanties d’avenir pour Ranger et Isoroy), l’habillement (avec la disparition progressive des ateliers de campagne).

Ajoutez encore les conditions de travail, la « mise en cause du statut des services publics », « l’atteinte aux libertés »... Devant cette avalanche estivale de « mauvais coups », la centrale de Krazucki veut se faire entendre.

Avec en point de mire la reconquête d’une partie de ses effectifs.

Dans cette campagne menée par les organisations syndicales afin de retrouver une véritable assise populaire, l’Union départementale se félicite d’ailleurs des résultats obtenus lors des dernières élections professionnelles : comités d’entreprise et délégués du personnel. Le « printemps » de la CGT, serait-ce pour septembre ?