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Le Comité régional de la CGT a frappé les trois coups de la rentrée, en tenant son habituelle conférence de presse destinée, avant tout, à faire le point sur les événements récents et sur la situation de l’emploi. Premier point qui retient l’attention et corrobore tout à fait le point de vue des syndicalistes postiers (NR d’hier), le Futuroscope et sa « zone franche » ; inutile de préciser qu’ici on n’y croit guère ; du moins en ce qui concerne les retombées favorables pour l’emploi : « Le Futuroscope est une réalisation qui vise à asservir les hommes et l’économie régionale : il a pour objet de déstructurer un peu plus culture, recherche et industrie nationale, vie sociale, pour faire le maximum de fric... » et la CGT après une très acerbe critique, conclut :

« Le futur, le vrai, ne se construira qu’avec les hommes et non contre eux ». Il faut tenir compte du fait que la critique de la « zone franche » en question s’appuie sur quelques exemples étrangers, très peu convaincants, il est vrai.

Mais loin de tracer des plans sur la comète (elle est passée !), le présent se suffit ; et il n’est guère rassurant : « Actuellement en Poitou-Charentes les chiffres accusent : 72.386 demandeurs d’emplois et 8.500 TUC ou assimilés en juillet, dont seulement 41.500 reçoivent une aide et 12.221 inscrits à l’ANPE en ce même mois, soit + 16 %... La suppression de l’autorisation administrative de licencier est passée par là et si plusieurs centaines de salariés ont été remerciés, aucune création d’emploi digne de ce nom n’a été enregistrée... Pour la CGT, ce n’est pas une surprise et pas davantage la progression des profits : + 11,3 % ».

Au nombre des sujets brûlants : le problème des chantiers navals. « La zone franche projetée à La Rochelle est, comme celle de Jaunay-Clan, fort peu crédible ; on a reçu hier à La Rochelle les ouvriers de la Normed ; on se prépare à une action à l’occasion du Grand Pavois ; le 17 septembre les pétitions Sécurité sociale seront remises au secrétaire d’État et on se prépare à répliquer, vertement, à un récent propos de M. Chavannes : “mieux” vaut emploi précaire que rien... ».

Voilà pour l’immédiat de cette rentrée mais l’état-major, tout en rappelant que l’automne sera chaud, constate aussi que « le niveau de la riposte aux multiples menaces patronales est insuffisant ». Un appel au punch des masses, en quelque sorte.