CGT

Se connecter

L’entreprise « Mécanique et Chaudronnerie du Poitou » de Jaunay-Clan (130 salariés environ) est en redressement judiciaire depuis le 30 juin et la « période d’observation » s’achèvera fin septembre. En août, 42 emplois ont été supprimés par l’administrateur judiciaire M^e Montier : 10 pré-retraites, 5 monteurs de chantiers, 5 employés des bureaux de Chilly-Mazarin (supprimés), 7 salariés en mécanique, 14 en chaudronnerie et une cantinière. Une vingtaine de licenciés se sont réunis en début de semaine et ont résolu de faire connaître leur mécontentement sur plusieurs points.

Avisés début août, ils ont reçu leur lettre de licenciement le 18. Et ils viennent d’apprendre que la procédure pour le règlement de leur salaire d’août n’était toujours pas engagée « parce qu’une personne était en vacances » : ils ne seront probablement payés qu’à la fin du mois. Par ailleurs, ils ont le sentiment que la liste des licenciés ne tient pas compte de la situation sociale des intéressés, ni de tous les impératifs techniques (par exemple « il n’y a plus d’électricien dans l’entreprise »). Ils reprochent à leurs élus au comité d’entreprise « d’avoir manqué de solidarité en signant le procès-verbal de licenciement collectif malgré leur désaccord ».

Les licenciés s’insurgent également contre le fait que personne ne puisse les informer sur leurs droits, le taux et la durée de leurs indemnités, etc... « Aucune information ne circule, il n’y a pas de cohésion entre l’administrateur et le représentant des créanciers, qui n’était pas au courant des licenciements la semaine dernière ! ».

Enfin, ils sont persuadés que ce dépôt de bilan aurait pu être évité, qu’il est dû à « une erreur de gestion à l’occasion d’un marché avec les abattoirs Luchaire où l’entreprise a perdu, officiellement, 3 millions de francs ». Ils sont d’autant plus amers qu’il y avait des commandes et qu’aujourd’hui encore ceux qui restent feraient des heures supplémentaires. Au point qu’ils se demandent si ce dépôt de bilan n’a pas été voulu, dans la perspective d’un transfert de l’entreprise pour faire place à une gare du TGV au pied du Futuroscope...