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1317113/09/1986CHATELLERAULT

RENTRÉE DE LA CGT : « FAIRE FACE AU ROULEAU COMPRESSEUR PATRONAL »

Rentrée pour les politiques, rentrée aussi pour le syndicat CGT qui, après avoir rassemblé ses militants jeudi, a tracé un constat sur ce qui se passe aujourd’hui.

Pour Francis Martin et les délégués qui l’entouraient, présent et avenir sont aussi noirs.

A Microméca, on évoque les craintes face à la mainmise sur Jeager par Fiat, « qui peut entraîner des licenciements et même l’abandon de l’entreprise ». Cela tandis que l’on évoque chez Aigle « le grand nombre - 100 à 150 - de personnes en situation précaire, sous contrats temporaires ou à durée déterminée ».

A la Sochata, c’est à la non augmentation des salaires pour l’année 86 que l’on s’attaque. Et l’on souligne que face à un 0 % de hausse tandis que l’inflation dépasse largement les 2 % annoncés, notamment dans l’alimentaire et pour les loyers, la situation est très tendue.

Le consensus ne pourra être obtenu, souligne-t-on côté délégués, qu’avec la satisfaction des revendications immédiates qui sont une augmentation de 2 % des salaires, un rattrapage pour les années antérieures et le rétablissement de la grille hiérarchique.

A Lasseur-Villas, après l’annonce de licenciements dont ceux de deux délégués, on signale que le ministre de l’Éducation nationale va être interpellé à propos de la suppression de crédits à la formation qui auraient permis l’achat par l’EN de machines à commandes numériques que fabrique l’entreprise.

A la Sfena, on est également particulièrement inquiet après que l’on ait appris que la centrale à gyrolaser fabriquée par les Américains d’Honeywell avait été préférée à celle réalisée sur place, dans le cadre de l’équipement de l’Airbus A 320. Il reste cependant des espoirs pour les prochains avions de la gamme mais « à condition qu’il y ait vraiment une volonté gouvernementale d’imposer le marché français aux compagnies nationales, ce qui n’est pas le cas actuellement ».

Enfin à EDF-GDF, le personnel souligne qu’il est toujours en lutte pour maintenir la subdivision locale, cela afin que le service public soit maintenu au mieux (dans un autre cas, les Châtelleraudais devraient faire appel à Poitiers). Par ailleurs on évoque « les tarifs cadeaux aux grandes sociétés » qui bénéficient d’un prix 50 % inférieur à celui pour les particuliers. De même le blocage des salaires, qui a fait perdre en trois ans l’équivalent d’un troisième mois, le déficit des mutuelles qui entraîne un mauvais remboursement, l’embauche de TUC.

Quant à Serfo-Isorex, on y parle de suppressions d’emplois, avançant un chiffre de trente-neuf. Notons cependant que la direction, contactée à ce sujet, ne fait état que de vingt à trente départs en contrats FNE d’ici fin 87, ainsi que de quelques personnes sous contrats à durée déterminée. Elle signale par ailleurs que des recrutements auront lieu, concernant une dizaine d’emplois, la plupart très qualifiés, et que l’effectif restera donc stable.

Inquiétude, actions, la section CGT a demandé que se tienne dans les délais les plus courts une réunion du comité local de l’emploi. Parce que, dit-elle, « contrairement à d’autres, nous refusons de nous boucher les yeux ».

 

 

le 21/04/2024 à 14:55

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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