CGT

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Ce n’est pas demain que la CGT défilera sous les mêmes banderoles que les autres syndicats. Hier, journée nationale de revendications des fonctionnaires, l’Union locale CGT a fait sa démonstration de force syndicale en solo avec quelque trois cents manifestants de Blossac à la préfecture. Avec, dans sa ligne de mire, des cibles de droite bien sûr mais également de gauche.

Pas tendre Michel Bodin de l’UL CGT quand il déclare refuser « ces produits de remplacement que nous offre Seguin, le ministre du chômage et Maire, le patron des petits boulots ». Sur sa lancée, il dénonce une situation intolérable sans se référer à un quelconque calendrier des dégradations : « Il n’y a pas une seule branche dont les salariés n’aient pas subi de baisse de leur pouvoir d’achat depuis ces cinq dernières années ».

Ce ton explique que l’heure n’était pas à l’unité d’action pour ce secrétaire de l'UL CGT qui n’hésite pas à épingler dans son discours les autres centrales : « Ce n’est pas un fait du hasard si aujourd’hui les directions des autres organisations syndicales ont été obligées de revenir sur le chemin de l’action même si leur encouragement pour mobiliser n’est que très relatif. En effet où étaient les dirigeants de la FEN dans l’action contre l’école privée ? Où étaient les dirigeants de la CFDT et de FO dans les luttes contre le forfait hospitalier, la flexibilité, la suppression de l’autorisation administrative de licenciement... etc. ».

Dur, très dur « pour ceux qui ronronnaient dans l’ambiance feutrée des ministères » et les autres qui « organisaient la casse de la Sécu, en gérant conjointement avec les patrons et signaient des conventions bidon au rabais sur les salaires ».

Les interventions de M. Martin, secrétaire général de l’UD CGT et de M. Viot ont retrouvé un ton et une forme plus conforme à une opposition au régime libéral. Et cette fois c’est le ministre Monory qui fait les frais de l’analyse à boulets rouge de la centrale de Krasucki : « Le Monory parisien, ministre de l’Éducation nationale organise un budget en baisse avec 4.437 emplois en moins pour 87 ».