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Le territoire privilégié de Force ouvrière se situe dans les services de santé. Hier, les agents hospitaliers de la Vienne ont adopté une motion qu’ils ont portée le matin à la DASS, l’après-midi à la préfecture.

Dans ce texte, ils affirment leur volonté « d’obtenir une remise à niveau des salaires » ; condamnent la loi de finances 87 ; mettent en garde le gouvernement contre des « orientations qui vont accroître les tensions sociales dans le pays ».

Les responsables de la Fédération santé FO notent tous l’ampleur du mouvement d’hier. Au centre hospitalier spécialisé, M. Mazeau, secrétaire général, ajoute même qu’il a été « surpris, tout comme la direction ». Des employés ont été réquisitionnés au dernier moment, « sinon il n’y aurait pas eu 65 % de grévistes dans l’établissement, mais 100 %! ».

Les fonctionnaires des hôpitaux en ont ras-le-bol de l’étiquette de « nantis » qu’on leur colle volontiers sur la blouse blanche : un infirmier gagne 6 à 7.000 F par mois, primes comprises.

Ce qui les inquiète également, c’est que leurs collègues qui partent (retraite, mutation, démission) ne sont pas remplacés. Rien que pour le CHSV, qui emploie mille agents ; cela représente tout de même - selon FO - la bagatelle de trente postes supprimés chaque année !