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1322324/10/1986CHAUVIGNY

« CHAUVIGNY, CITÉ DORTOIR » SELON LA CGT

La section locale de la CGT a tenu, hier après-midi à la mairie de Chauvigny, une conférence de presse dans le cadre de la semaine d’action nationale de ce mouvement organisée du 21 au 25 octobre. Autour de le table, Francis Guionnet, secrétaire de l’Union locale, Jean Hubert, Robert Beguin et Régine Méré, membres du bureau, ont précisé leur point de vue sur la vie de notre commune.

« A Chauvigny, ce sont les bas salaires, et pour une grande majorité, c'est le SMIC. Pour certains, aucune augmentation depuis plus d’un an, et même certains gagnent moins aujourd’hui après les augmentations des cotisations vieillesse du mois d’août 86.

Dans la construction, comme il n’y a plus de négociation salariale, la plupart des salariés se retrouvent au SMIC du fait de l’écrasement des qualifications.

Toutes ces mesures, loin de soulager l’emploi, vont encore augmenter le nombre des licenciements. Avec l’aggravation du chômage, les jeunes sont contraints à accepter n’importe quel travail à n’importe quel prix. C’est la précarisation et le développement des boîtes d’intérim. Quel avenir pour la jeunesse ? Quel avenir pour nos enfants ?...

Sur le thème de l’emploi, la CGT dresse un constat d’aggravation. « Entre 1979 et aujourd’hui, plus de 600 emplois ont disparu dans la localité, et pas moins de 250 d’entre eux dans le bois et la fabrication de meubles. En 1979, il y avait cinq entreprises du meuble à Chauvigny (SIM, Renard, Nicouleau, Clément et Guignard). Aujourd’hui, plus une... et les licenciements continuent : 6 chez Jutant (Poitou polyester SA), fermeture des entreprises Gaillard, diminution d’horaires chez Claveau, annonce de licenciements à Centrair. C’est également le retard officiel du chantier de Civaux où 300 personnes attendent un emploi. Ce devait être aujourd’hui un vaste chantier créateur d’emplois ! Que de promesses ! ».

Enfin, sur le problème des libertés, c’est la question non réglée de la maison de retraite qui inquiète les cégétistes. « Là aussi, on s’aperçoit que ceux qui luttent aujourd’hui sont les premiers à recevoir les coups. Nous devons être gênants quand même car ça ne peut qu’encourager les travailleurs à la lutte. Nous ne comprenons pas pourquoi on attaque les militants de la CGT à la maison de retraite. Après une mauvaise gestion dans cet établissement, on veut étouffer l’affaire d’une part, et d’autre part, on en fait supporter les conséquences aux salariés et aux usagers.

Dans cette affaire, personne ne veut plus prendre de responsabilités. Ailleurs, on cherche à intimider les salariés et ceux qui relèvent la tête en jouant au chantage. La CGT, comme elle l’a toujours fait, appelle les salariés à se mobiliser et ne pas se laisser faire. D’où l’initiative de cette semaine d’action dans les entreprises avec le dépôt des cahiers des revendications, l’appel à la grève du 21 octobre, et la campagne de pétitions contre toutes les mesures, que nous remettrons bientôt à la préfecture de Montmorillon ».

En guise de conclusion, le bureau local de la CGT a repris les mots prononcés lors du meeting de mardi dernier, « Chauvigny devient une ville de retraités, une cité dortoir ».

 

 

le 28/04/2024 à 09:02

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

emploi, bois, retraite

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