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Contre la venue de Botha en France le 11 novembre : voilà bien un mot d’ordre qui aurait pu mobiliser tous ceux que l’apartheid révolte. Oui mais...

Hier en fin d’après-midi, devant la préfecture, ils n’étaient guère qu’une cinquantaine à avoir répondu à l’appel conjugué du Parti communiste, de la FEN et du MRAP. Une motion de protestation a été adoptée, et remise au représentant gouvernemental. De son côté, l’Union départementale CGT a annoncé qu’elle déposerait une gerbe sur le monument de la Résistance du parc Blossac, mardi à 10 h 30. C’est également un moyen de dénoncer le fascisme.

Reste que la manif’ d’hier paraissait un tantinet maigrelette. C’est ce qu’a constaté, entre autres, Gilles Bergeas de SOS-Racisme. Son association, tout comme le collectif tiers-monde ou le « Toit » ne peuvent que s’associer « sans restriction » à la condamnation du régime d’Afrique du Sud. Mais « la lutte contre le racisme, pour être réelle et sans faille, doit dépasser les clivages politiques et s’exprimer au nom des Droits de l’homme et de la liberté », a regretté Gilles Bergeas. Comprenne qui voudra bien...

De son côté, dans un communiqué, la CFDT a rappelé qu’elle aussi luttait contre l’apartheid, avec en priorité « la libération des syndicalistes sud-africains emprisonnés, et la fin de l’état d’urgence ». En ce domaine, l’Union départementale lance une campagne de solidarité professionnelle : chaque syndicat s’attachant à faire libérer les Sud-Africains relevant de son secteur d’activité.

Un parrainage, en quelque sorte.