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L’Intersyndicale du centre de formation professionnelle du Vigeant annonce que le 2 décembre tout le personnel du centre était en grève. Une partie (quinze personnes environ) est allée à Paris occuper le siège de l’organisme. Cette journée rentrait dans le cadre d’un mouvement national déclenché depuis le 24 novembre.

Les syndicats entendent protester « contre la décision autoritaire et unilatérale d’abroger certaines dispositions statutaires, l’avancement automatique à l’ancienneté et les remboursements de certains frais d’hébergement et de transport ». Ils demandent aussi à la direction de suspendre l’abrogation de ces mesures et d’ouvrir de toute urgence des négociations.

Pas question, répond pour le moment cette dernière dont l’argumentation est très simple. L’État qui subventionne l’AFPA réclame à l’organisme 80 millions de francs d’économies en échange d’une subvention de 100 millions de francs, d’où la décision d’abroger certaines dispositions statutaires. Mais quand bien même l’année 1986 dégagerait un excédent rendant caduques les exigences de l’État, la suppression de l’avancement à l’ancienneté serait maintenue ».

Quant à la suppression de postes, on rappelle, à la Direction, qu’il va s’agir de départs volontaires ou plus simplement de postes non remplacés mais en aucun cas de licenciements « dits secs ». Autant d’arguments qui sont loin de satisfaire les syndicats. Pour le moment, la situation est bloquée, mais on n’entend céder ni d’un côté, ni de l’autre.

A Roiffé, qui dépend du CFPA de Châtellerault, une partie du personnel s’est mis en grève mardi 2 décembre. Rappelons qu’il s’agit d’un mouvement national tournant : toutes les régions AFPA ont été touchées les unes après les autres. Mardi c’était le tour des centres du Poitou-Charentes.