1328802/01/1987POITIERS
Après des fêtes de fin d'année partiellement gâchées - pour beaucoup de familles - par la grève des cheminots, les Français retrouvent ces jours-ci leur home, sweet home. (Bientôt) finie la quête des trains qui roulent, des guichets qui s’ouvrent. Si elle devait se poursuivre, la désorganisation du chemin de fer affecterait maintenant les entreprises, au sortir de la trêve des confiseurs.
Si... car les grévistes de la SNCF ont aujourd’hui vendredi la main posée sur l’aiguillage. Ils peuvent en effet considérer les négociations de la Saint-Sylvestre (Bonne année patron !) comme un point positif - en particulier le retrait de l’ex-nouvelle grille des salaires -, et décider de reprendre le travail.
A contrario, les cheminots peuvent juger le premier pas du médiateur trop timide et maintenir leur mouvement, « poussés » par les syndicats qui en appellent à la mobilisation des fonctionnaires.
A EDF-GDF, le mot d’ordre est lancé pour mardi prochain (...) d’enrôler les salariés des PTT, les personnels de Santé, les communaux. « Tous dans le même train, la bonne voie c’est la lutte », écrit le PCF.
Cégétistes et communistes aiment bien remettre sur rails le vieil omnibus brinquebalant de la « grève générale ». Mais fera-t-il le plein dans toutes les stations ?
A Poitiers, comme dans la plupart des villes françaises, le verdict ferroviaire devrait tomber ce matin, à l’issue de l’assemblée générale du personnel SNCF, prévue à 10 heures.
Hier 1er janvier, la gare et le dépôt étaient quasiment vides d’employés et bien malin qui pourrait dire - à travers quelques réflexions lancées à chaud - quelle serait la décision de la base.
Dans l’attente, la direction a maintenu pour les usagers le régime sec du service minimum. En attendant les embrassades et les souhaits de longue et heureuse route avec dame, SNCF.
Ph. R.
le 29/04/2024 à 13:01
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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