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1330709/01/1987POITIERS

SFENA : LA STUPEUR

La direction parle de cent sept suppressions de postes. La CGT prête à la riposte

La décision a été annoncée mercredi au cours d’un comité central d’entreprise qui a eu lieu à l’intérieur de l’établissement châtelleraudais en présence de M. Guigue, P-DG de l’entreprise : des licenciements en nombre ont été décidés au sein de la SFENA, touchant quelque 284 personnes dont 107 à Châtellerault, et le reste dans les usines de Vélizy et Orly en Région parisienne. Aussitôt, la section CGT à laquelle devaient se rallier la CGC, la CFDT et FO, mettait sur pieds une réunion d’information à l’attention du personnel, réunion qui s’est tenue jeudi après-midi et a rassemblé entre 500 et 600 salariés.

Sur le passé tout d'abord, les responsables syndicaux devaient rappeler que l’unité châtelleraudaise qui comptait 1.017 employés en 82, n’en a plus à sa disposition que 860 aujourd’hui, un chiffre qui pourrait descendre jusqu’à 750 si le plan annoncé était appliqué dans son intégralité. « Dans le même temps, dit-on ici, des investissements énormes ont été réalisés, l’équilibre financier devrait être atteint, l’entreprise dispose du plus fort carnet de commandes depuis qu’elle existe, et le plan de charge ainsi que le chiffre d’affaires prévisionnel pour 87 apparaissant corrects ».

Raisons des suppressions alors dans ce cadre ? Pour la CGT, cela est dû à un plan global « qui prévoit une diminution d’effectifs de plus de 2.300 personnes dans le groupe, 900 chez Dassault, 900 à la SNECMA et un accroissement de la productivité. Une stratégie qui s’ajoute à la progression quasi nulle du pouvoir d’achat, la précarisation générale de l’emploi, la mise en cause des acquis sociaux !

Pour la CGT, l’entreprise qui ne se porte pas si mal a des atouts résidant dans des installations ultra modernes et des salariés compétents - à preuve la réussite de l’Airbus face à la concurrence américaine - et les suppressions ne correspondent donc qu’à « la recherche d’une rentabilité financière encore plus grande ».

Des suppressions chiffrées pour le groupe à 284 dont 107 pour Châtellerault – 8 cadres, 28 employés, 18 techniciens, 47 ouvriers, 6 agents de maîtrise - soit 12 % de l’ensemble des salariés. Dans un autre ordre d’idée, la direction a annoncé sa volonté d’embaucher 86 personnes mais cela ne concerne pas Châtellerault où l’on ne note pas de postes à pourvoit… Quant à la façon dont se feront ces suppressions, on parle de contrats FNE pour environ le tiers – 35 personnes – des craintes se faisant jour pour le restant qui pourrait subir un licenciement sec.

Face à cela la CGT, qui dit son inquiétude de voir les contrats à durée indéterminée remplacés par des CDD plus avantageux – pas d’ancienneté, flexibilité – a indiqué qu’elle ne laisserait pas les choses en l’état et au contraire se battrait « pour que personne ne parte ». Elle a appelé les salariés de la SFENA à se joindre à la grande manifestation CGT de l’aéronautique qui aura lieu le 15 janvier. De plus, décidée à l’unanimité des présents à la réunion, une journée d’action avec débrayage va se dérouler le mardi 13 janvier.

 

 

le 29/04/2024 à 17:21

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

aéronautique, groupe, licenciement

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