CGT

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Le syndicat des employés et ouvriers des Tramways électriques a adressé au Directeur de l’exploitation locale la lettre suivante :

Monsieur le Directeur,

Après avoir essuyé le refus de la Compagnie pour notre demande d’augmentation des salaires, nous avons fait des démarches tant auprès de la Municipalité qu’à la Préfecture et auprès de M. l’Ingénieur en chef du contrôle auquel nous avons d’après ses conseils accordé délai sur délais de nos décisions prises.

Nous avons été vous trouver, M. le Directeur, pour de soi-disant propositions faites par la Compagnie à la Municipalité ; mais après avoir rendu visite à M. le Maire, ce dernier nous a répondu qu’il n’avait aucune proposition officielle et ces propositions n’étant qu’officieuses il n’y pouvait répondre.

Dans ces conditions ne recevant aucune réponse de votre part ni de la Compagnie, nous donnant satisfaction, nous avons décidé de vous prévenir que si d’ici le 20 mars prochain nous n’avons pas une réponse ferme concernant nos justes revendications nous prendrons toute décisions que nous jugerons utile.

Avec l’espoir, M. le Directeur que vous voudrez bien faire votre possible pour éviter un conflit qui, de part et d’autre, ne pourrait être que désagréable à tous les points de vue, nous vous prions d’agréer l’expression de notre profond dévouement.

Pour le syndicat, signé Aubeneau

Communication de cette lettre a été faite à M. le Maire et à M. le Préfet.

La situation lamentable dans laquelle on laisse le personnel, si intéressant à tous égards, de la Cie des Tramways va-t-elle se prolonger indéfiniment ? Voilà de braves gens, dont on reconnaît qu’ils ont des salaires de famine et à qui on se contente de donner que de bonnes paroles.

Nous voulons espérer que les autorités municipales et préfectorales, aidées par le Service du Contrôle, vont faire de toute urgence une pression énergique sur la Compagnie pour que les revendications légitimes et modérées de son personnel reçoivent enfin rapidement satisfaction.