CGT

Se connecter

Dans la suite logique des deux journées de réflexion organisées en 1984 et fin 1985, le syndicat avait mobilisé ses militants ce jeudi à la Maison du peuple autour d’une journée de réflexion sur l’évolution du secteur social et psychiatrique. Comme le dit le secrétaire du syndicat, M. Renaud, cela concerne les maisons de retraite publiques et privées, la psychiatrie des hôpitaux. L’important, c’est « de faire le point d’une manière transversale par rapport à tous ces services, voir comment ça évolue ».

Le secteur est-il stable ? En fait, il évolue et son évolution est nécessaire. Les salariés ont donc un rôle fondamental à jouer dans l’évolution des structures. Ils doivent être le moteur de l’évolution. C’est la raison pour laquelle les militants mènent leur réflexion avec les administrateurs de la CPAM et de la CAF, qui sont aussi les financeurs du secteur.

Et de noter qu’il y a un peu plus d’un an, on caressait l’espoir de voir se mettre en place le Conseil départemental de développement social. Or, ce projet a été rejeté par le gouvernement. Pour la CFDT, le seul espoir qui subsiste maintenant, c’est la création d’une commission par le président du conseil général, afin de coordonner les actions du secteur social. « On essaiera d’y siéger », affirme M. Renaud.

Autre élément de discussion abordé au cours de la journée de jeudi : le problème du budget du conseil général. Il vient juste d’être voté, mais la CFDT note que le budget de l’action sociale est en stagnation. « Il va augmenter en 1987 de 1 % alors que l’inflation est de plus de 2 %. C’est insuffisant. Quand on voit les problèmes de chômage, de délinquance, de vieillissement de la population. C’est une erreur politique que de diminuer le budget. Le Futuroscope est peut-être une nécessité. Tant mieux si ça marche ! Mais surtout ne laissons pas croire aux gens que ça va régler le problème des nouveaux pauvres et la prise en charge des maisons de retraite ».

La CFDT note encore que le budget stagne dans le domaine du maintien à domicile des personnes âgées. Manque de fonds aussi pour les six mille personnes touchées dans la Vienne par la pauvreté.

Avec les fonds débloqués, on aidera seulement deux cent cinquante personnes. Et les gens n’en bénéficieront que pendant six mois.

Dernier point noir abordé par la CFDT : la sclérose du secteur psychiatrique avec un millier de lits surtout concentrés à Chalons et à La Milétrie. « Il n’y a pas de projet global. Il faut modifier cette concentration asilaire ».

Suite à cette journée de réflexion, le syndicat santé-sociaux CFDT compte interpeller les directions et les conseils d’administration afin que la réflexion soit démultipliée dans les services et que des projets soient réalisés.