CGT

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Nous annoncions hier une demi-journée de grève, pour ce mercredi, à la société Masteau (emballages bois, 39 salariés, à Villiers). Force Ouvrière annonce : « Cette action a avorté, à la suite de chantage au licenciement immédiat de la part du patron. ».

Reçu à la préfecture, le syndicat a pu « alerter les pouvoirs publics sur les défis lancés à la législation par cet employeur, qui n’est pas un cas isolé ».

FO dénonce « les méthodes moyenâgeuses par lesquelles il met en cause lui-même le bon fonctionnement de son entreprise ». Le syndicat affirme son intention de continuer la lutte pour le respect des travailleurs et de la législation (Il évoque notamment le dépassement du maximum légal d’heures supplémentaires), et pour la réintégration du délégué syndical.

Comme nous l’expliquions, la cause immédiate de ce conflit est le licenciement d’un délégué syndical. Mais FO apporte des précisions sur l’historique : « Septembre 86, licenciement abusif de deux salariés. Octobre, création d’un syndicat FO. Janvier 87, élection de délégués du personnel malgré l’opposition du patron (4 délégués FO élus). Du 13 au 23 janvier, chômage pour intempéries. Le patron, sans concertation avec les délégués, impose comme récupération la 5^e semaine de congés, ce qui revient à la supprimer, et oblige les salariés à venir travailler plusieurs samedis pour les jours restants ».

« Février, à la suite du refus légal de certains salariés de se soumettre, le délégué syndical est renvoyé chez lui. Le 23 février, refus de la réintégration, malgré la décision de l’Inspection du Travail et un référé prud’homal. Le 6 mars, les salariés réunis à la mairie de Villiers décident une demi-journée de grève pour le 11... ».

L’employeur pour sa part, nous déclarait avant-hier avoir perdu trop d’argent cet hiver et n’avoir pas d’autre solution. Quant au délégué auquel il impute la dégradation du climat social, le patron maintient : « c’est clair et net, s’il doit être réintégré, je mets la clé sous la porte ! ».