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La CGT veut « rétablir quelques vérités » et engage une semaine d’actions du 6 au 10 avril.

Manifestations pour l’emploi, pour la Sécurité sociale, la CGT a, semble-t-il, décidé de se battre sur tous les fronts. Une tactique qui peut s’avérer doublement payante à l’heure où les résultats du gouvernement ne sont pas ceux escomptés et où l’on commence à parler fort élections prud’homales... Toujours est-il qu’elle ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, elle s’attaque maintenant à un autre thème : « Ce ne sont pas les salaires qui font l’inflation ». Hier, dans ce cadre, plusieurs dizaines de délégués ont entendu le message des responsables dont Georges Lhericel, du secrétariat confédéral. Dans ce sens, une semaine d’actions va être lancée du 6 au 10 avril au plan national.

Prenant la parole en premier, l’homme de la confédération devait évoquer le rôle du salaire qui n’a rien à voir avec une sorte de charité accordée mais est « le paiement de la force de travail, de la qualification, et doit donner les moyens nécessaires pour vivre avec sa famille ». Il soulignait aussi que les rémunérations sont autant de bols d’air pour l’emploi et les débouchés avant de s’en prendre au fait que si « jusqu’à maintenant on acceptait la notion de minima, il y a désormais des catégories en dessous ». Et de dénoncer « la pauvreté qui augmente, l’emploi qui régresse, le développement des postes sous-payés et sous-qualifiés ».

Aujourd’hui, concluait Georges Lhericel, près de 8 millions de personnes se trouvent au-dessous du SMIC, cela alors que les charges et impôts payés par les salariés sont en hausse, et que l’on ne constate pas d’augmentations de salaire.

« Pour cette raison, la CGT demande que le SMIC soit porté à 5.900 F, une semaine d’action devant être engagée dans ce sens ».

La force de l’exemple

De son côté, Gérard Levasseur devait citer quelques chiffres livrés récemment par le bureau d’aide sociale. On notera à ce sujet le nombre des foyers obligés de demander des secours - 726, soit plus 18 % - les personnes reçues pour des problèmes de pauvreté – 3.078, plus 20 % - l’impossibilité de payer le loyer pour 160 familles d’Ozon et Renardières, cela sans compter avec les problèmes que connait la cellule départementale de précarité qui n’aura bientôt plus d’argent et ne pourra donc intervenir sur des problèmes aussi graves que les coupures autoritaires de courant… Toutes choses que l’on aura également compris au travers des salaires évoquées par les employés de diverses entreprises locales, ce tandis que les augmentations salariales oscillent entre 0 % et 1,7 %, suivant les cas, ce qui est inférieur à l’inflation depuis le début de l’année. Et puis la CGT voudrait aussi parler des accidents du travail, d’irrégularités aux élections de délégués du personnel… Tout cela sera développé du 6 au 10 avril à Châtellerault, dans les entreprises et dans la rue.